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CHRONIQUES DE BAGUINEDA : Un grand nombre de personnalités politiques de Baguinéda vont incessamment tomber.

La délinquance foncière a pris des proportions inimaginables dans la commune rurale de Baguinéda. Une poignée d’hommes, à force de se croire plus astucieux que les autres vont finir tôt ou tard par mordre de la poussière. Ceux-là mêmes qui se prennent pour des personnalités sur du faux vont tomber l’un après l’autre. Comme dit l’adage : « chaque jour appartient au voleur et un jour au propriétaire ».

Jadis, la ferme d’Etat initiée par le régime de feu Modibo Keïta était une vaste étendue impressionnante de terre cultivable. Elle avait été mise à la disposition des fonctionnaires résidents à Baguinéda dans le but de les aider à arrondir les fins de mois en matière d’alimentation. De nombreuses familles ont bénéficié d’un bout de terre cultivable. L’espace se localise dans la commune rurale de Baguinéda Camp, à un kilomètre du centre-ville. Pendant plusieurs décennies, une centaine d’agriculteurs familiaux exploitait ce haut lieu, pour extraire l’alimentation familiale. A l’époque, il faisait bon vivre à Baguinéda. Tout allait bien dans le meilleur des mondes possibles, jusqu’au jour où ce site a été convoité par l’ACI dans le but d’aménager des résidences non loin de Bamako. Face à la pression démographique grandissante de la capitale, les exploitants furent dépossédés de leur champ, à leur plus grande surprise, pour être vendu à l’ACI. En guise de solidarité sociale, et pour soulager ces exploitants agricoles victimes, le nouveau Directeur de l’ACI a cédé, aux victimes de dépossession, une superficie de 30 hectares, à titre de compensation. Cette logique permettait aux exploitants agricoles, de ne pas sortir bredouilles de la situation voire pour certains d’avoir l’opportunité d’habiter sur place. Malheureusement, cette compensation est tombée dans de mauvaises mains. Dès lors, les exploitants n’ont cessé de remuer ciel et terre pour avoir leur dû. Cependant, les 30 hectares de terre ont été bel et bien remis aux autorités municipales de la commune rurale de Baguinéda pendant que Toumani Diarra assumait la charge de maire à l’époque des faits. Cette superficie destinée pour être morcelé en lots de construction habitable au profit des victimes de dépossession de l’espace Kôlè, fut purement et simplement détournée de sa vocation initiale. Pour faire diversion, des faux arguments ont été concoctés pour noyer le poisson dans l’eau. Tout cet exercice ne visait qu’un seul objectif, s’accaparer la part des exploitants, de leur vivant, comme d’habitude, toujours vivre des retombées de la sueur des populations. En réalité, en milieu analphabète, les semi lettrés se prennent pour des rois. Ce qu’ils oublient, même si la grande majorité des populations ne savent, ni lire, encore moins écrire, certains savent mieux que quiconque danser sur leurs deux pieds.

Comme nous enseigne le proverbe : « quand le chercheur d’aiguille maintien solidement l’objet sous les pieds jamais il ne pourrait le découvrir pour en faire usage ». Les victimes de la zone Kolè et leurs familles ne sont pas nés de la dernière saison des pluies. A force de persévérance, de patience, d’abnégation et d’investigation, la vérité sort peu à peu son bout de nez. Aujourd’hui, une décennie plus tard, l’affaire de la zone Kolè commence à livrer tous ses secrets sous la clairvoyance de l’association Baguinéda KANU et l’ACI. Nous savons qui a joué quel rôle dans cet abus de confiance que de pouvoir triplé d’escroquerie.

Chaque jour qui défile, on s’achemine droit vers un procès inévitable en justice. Aux dernières nouvelles, pour brouiller savamment les pistes et se donner bonne conscience, les auteurs et coauteurs du détournement spectaculaire envisagent la solution de recasement sur un nouveau site. Sur ce coup, ils se trompent vertigineusement de combat et d’adversaires. Les victimes de dépossession de la zone Kolè disent non à cette manipulation. Ils restent déterminer dans leur démarche citoyenne en rappelant quiconque leur devise : « Kolè ou Rien ». C’est bien à Kolè que l’ACI leur a cédé les 30 ha de terre habitable.

La question que les uns et les autres se posent : « comment demain les populations de Baguinédavont-ils devoir croire à cette catégorie de délinquants foncier reconvertit en dirigeants politiques ? ». Il convient dès maintenant de repenser au nouvel ordre à mettre dans l’avenir dans la localité pour sauvegarder son envol.

Nous osons espérer et croire que la justice malienne dans sa nouvelle posture saura taper fort et débarrasser la commune rurale de Baguinéda de ces pseudos personnalités politiques mises en cause animés dans la terrible affaire de Kolè par la folie de s’enrichir à travers le détournement de deniers publics. Là, ils seront sommés de rendre à César ce qui appartient à César.

Affaire à suivre

Aboubacar Eros Sissoko

Source: Figaro du Mali

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