Alors que la production mondiale de maïs connaît un léger recul par rapport à la campagne 2018-2019, la production de cette céréale secondaire, très sollicitée dans l’alimentation humaine comme animalière, enregistre une forte progression au Mali. En raison, notamment, de «sa grande diversité de transformation et d’utilisation». Sur une production attendue de près de 11 millions de tonnes de céréales au sortir de la campagne 2019-2020, la production de maïs devrait atteindre 3,9 millions de tonnes, en hausse de 9%. Le maïs représente 35% de la production nationale céréalière, contre 30% pour le riz.
La baisse de la production de maïs en 2019 sur le plan mondial est due aux importantes révisions à la baisse des perspectives de production aux États-Unis d’Amérique. La production américaine devrait se stabiliser à 330 millions de tonnes, soit 45 millions de tonnes de moins que le chiffre prévisionnel publié par la FAO en mai. Elle serait ainsi inférieure de près de 36 millions de tonnes au volume de l’an dernier, estime l’Organisation mondiale chargée de l’alimentation.
Ce qui n’est pas sans conséquence sur l’utilisation de cette denrée secondaire. Ainsi, les stocks mondiaux de céréales pourraient baisser de 26 millions de tonnes, soit 3% durant la nouvelle campagne. Cela porterait, à en croire l’institution onusienne, à 830 millions de tonnes, leur niveau le plus bas depuis quatre ans. Ces prévisions sont inférieures de 18 millions de tonnes environ à celle de mai.
De même, les échanges de maïs devraient reculer en deçà de leur niveau de 2018-2019, essentiellement en raison de la réduction prévue des importations de l’Union européenne et d’une forte diminution des exportations des États-Unis d’Amérique, selon le dernier Bulletin de la FAO sur l’offre et la demande de céréales.
Aussi, le prix des céréales a légèrement cru de 1,4 % par rapport à avril, selon l’Indice FAO des prix des produits alimentaires qui mesure la variation mensuelle des cours internationaux d’un panier de denrées alimentaires. La légère hausse en glissement mensuel est entièrement due à une soudaine flambée des cours du maïs.
Cette brusque hausse des tarifs, si elle se poursuivait, devrait profiter davantage à notre pays qui a décidé «de mettre le maïs au cœur de la campagne agricole». Les prévisions 251 milliards de Fcfa de revenus générés par l’excédent de production de maïs pourrait être dépassé du fait du renchérissement du prix de la céréale sur les marchés mondiaux.
Les dernières prévisions de la FAO sur la production mondiale de céréales en 2019, publiées le 6 juin dernier, annoncent une croissance de 1,2% par rapport à 2018, soit un volume total de 2,685 milliards de tonnes.
Cheick M. TRAORÉ
Source: L’Essor