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CHRONIQUE DU MERCREDI : Tengade : le chapeau identitaire Peulh

« Tengade » en peulh, « Gaban » en bambara, le chapeau peulh ne passe pas inaperçu. Généralement de forme ovale, il est fabriqué par des artisans locaux à base de paille et de peau d’animaux domestiques. Ce chapeau pour homme est surmonté d’une pointe aussi ornée en cuir. Une corde en cuir est agrafée au niveau des deux côtés du chapeau. Cette corde descend par les joues du porteur et est attachée au niveau du menton afin de serrer le Tengadê autour de la tête. La même corde permet aussi d’accrocher le chapeau ou de le suspendre au cou.

peulh berge vendeur boeuf vache

Il est en général fabriqué avec du cuir teinté en rouge ou chocolat. Il pèse entre 1 kg et 1 kg et demi. Sa circonférence d’à peu près 40 cm est formée de telle sorte qu’il puisse protéger la tête et une grande partie du corps contre la chaleur du soleil étant donné qu’il est porté par des peulhs bergers, caravaniers et nomades.
Un objet symbolique de compagnie
Les peulhs éleveurs et nomades du Sahel immigrent chaque année avec leur bétail qu’ils font nourrir pendant la saison sèche (janvier-mai) dans des zones fertiles où les troupeaux peuvent brouter des herbes pendant 4 mois. Tout comme le bâton, les éleveurs peuls sont inséparables de cet objet symbolique et identitaire. Un jeune peulh n’est jamais bien sapé tant qu’il n’est pas coiffé d’un Tengade. Il est un matériel de séduction par excellence dans les villages peulhs.
Un chaume qui protège la case
Le Tengade protège la tête du soleil et de la pluie, tel que le chaume protège la case du soleil et de la pluie. Ces deux coiffures, la première destinée aux personnes et la seconde aux maisons, sont toutes fabriquées avec la même matière. Il évite la sueur en maintenant une température favorable autour de la tête.
Le tengade en disparition
Le Tengade fait aujourd’hui partie intégrante de la parure des Peulhs qu’ils soient en brousse ou en agglomération. Mais avec l’acculturation, les Peulhs se séparent généralement de leur chapeau dans les grandes villes. Aujourd’hui, cet objet identitaire semble disparaître. Il a besoin d’une mise en valeur artistique pour sa promotion. Son utilisation par des célébrités étoffera son image auprès des jeunes.
Ayouba Sow
journaliste et blogueur

 

Source: lesechos

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