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Chienlit dans le nord du Mali : le message fort de la France au Mnla

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Trop c’est trop et c’est massivement trop. Ainsi se résume l’état d’âme des amis du Mali au chevet de l’emblématique grabataire, cruellement balafré par des bandits de tout acabit depuis le 17 janvier 2012. La France, la grande France dans un ultime numéro de Vaudeville vient de ruiner à jamais bien d’espoirs et pour cause !

Décidément, la caque sent le hareng du côté des barbouzes du Mnla. L’estocade tant redoutée n’est certainement pas venue de l’armée malienne en pleine restructuration mais plutôt du coté de la France qui a préféré dilué l’irrédentisme Touareg dans l’abondant solvant de ses enjeux géostratégiques.

La signature du Traité de coopération militaire en matière de défense signé avec le Mali a résonné tel le chant du cygne pour les «  Bad company » du nord. Une Chappe de plomb vient ainsi de couvrir le ciel brumeux de l’Adrar des Ifoghas dont les grondements continuent d’être entendus jusqu’à Alger où une kyrielle d’experts, en tous genres, s’égosillent à faire raisoner ceux qui ont poignardé la mère patrie dans le dos. Sacrilège suprême.

Au delà de l’événementiel, ce traité  signé par la France avec le Mali  à valeur de symbole .S’il ne réduit pas en coupe réglée les ambitions malveillantes et incongrues du Mnla et de ses affidés.

Le message de la France est d’une clarté lunaire. Point donc  de salut pour les apatrides et autres pourfendeurs de la République. Comme disposé dans le paragraphe 1  dudit traité «Par le présent traité et dans le respect de leur engagements internationaux les parties s’engagent dans une coopération en matière de défense  a fin de concourir à une paix durable et une sécurité des espaces frontaliers  et la lutte contre le terrorisme ainsi que dans leur environnement régional  respectif » .

Un texte on ne peut plus limpide qui sous-entend une réelle volonté de l’ancienne métropole à dérouler son agenda international,  quitte à ce que des amitiés lointaines  en pâtissent. Finie donc la récréation. Les responsables du Mnla qui se prenaient  pour la prunelle des yeux de François Hollande  voient ainsi leurs espoirs s’éroder, eux qui ont usé et abusé de l’hospitalité française au point de jeter un voile sombre sur la position française dans le règlement de la crise malienne.

Aujourd’hui, la France, la grande France des droits de l’homme, fidèle à ses amitiés et respectueux de ses engagements a clairement affiché ses intentions d’accompagner notre Pays dans la lutte pour sa survie et dans la construction d’une société démocratique imbue des valeurs républicaines. S’il y a une raison et non des moindres qui a poussé la France à mettre le holà au Nord du Mali, c’est indéniablement le péril islamiste et la montée en puissance du terrorisme international. Convaincue que la bordure méditerranéenne  jouxtant les Pays Sahélo-sahariens  demeure un repaire idéal  pour les terroristes , la France a préféré s afficher en tête de Turc dans le combat périlleux contre ces fléaux de notre siècle : vu que le Nigeria semble débordé par la percée  de Boko haram ,que le Niger ploie sous la guerre en Lybie et que le Mali joue sa survie face à la nébuleuse Jihadistes .D’ou l’opération Barkhane véritable soupape de sécurité pour estomper toute velléité des Prophètes du malheur d’ atteindre l’Europe.

De ce qui précède, il convient de retenir deux déterminants majeurs à l origine de ce bond qualificatif dans le dossier de la crise malienne. Le premier déterminant à l actif du gouvernement malien a été le temps pris par IBK pour analyser la situation, mettre en débat certains aspects fâcheux  de la crise ,élargir le spectre des médiateurs et enfin permettre à la diplomatie malienne  de prêcher la bonne parole :Alors que les accords  de Ouagadougou ne prévoyait  que deux petits mois pour prendre langue avec les groupes rebelles. On peut dire aujourd’hui  que: bien lui en a pris.

Le piège était grotesque. On peut bien s’interroger si le temps imparti permettait au président IBK et à son gouvernement de mettre en place fussent-ils leurs cabinets respectifs pour mieux aborder le virage. Le temps d’observation du gouvernement malien interprété par certains comme de la tergiversation  a tout de même évité à notre Pays de se précipiter dans l’abime avec dans son escarcelle un accord bancal.

Le deuxième déterminant, même s’il est macabre celui là,  à savoir le déplacement du descendant de Toukoto Ly à Kidal, demeure un élément catalyseur  de la situation déconfite dans laquelle baignera désormais la racaille du nord suite à la signature du traité de défense.

Aujourd’hui plus qu’hier, ce traité vient ainsi rassurer nombre de maliens accusant à tort la France d’ambivalence surtout lorsqu’elle n’a pas daigné sortir son armée le 21 Mai dernier pour épauler les forces armées malienne à Kidal. Chapeau noir et blanc tout de même pour le Premier ministre, Moussa Mara.

C’est donc la queue entre les jambes que les groupes armés du nord se sont rendus à Alger pour un ultime Baroud d’honneur. Le verbe haut, le ton vindicatif, tout y est passé au pays de Bouteflika où la délégation malienne a senti le souffle, avant d’être rassérénée par un semblant de compromis en perspective sur la méthodologie de travail, les sujets de fond, les différentes étapes de la négociation pour enfin aboutir à un accord global et définitif qui sera signé au  Mali, pas ailleurs.

C’est ainsi qu’il faut comprendre les récentes convulsions  meurtrières constatées ces derniers jours entre groupes rivaux dans le nord dont le seul et unique but est de se donner bonne contenance, donc davantage d’envergure lors des discussions en cours.

En tout état de cause, le traité franco-malien signé à Bamako au-delà de sa symbolique, vient ainsi sonner le glas pour le Mnla et ses ouailles. Vive le Mali, vive la France, la grande France, celle de nos ancêtres les  Gaulois souvenir, souvenir !

Amadou SANGHO

Source: Le Prétoire

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