En parlant de ceux qui réclament haut et fort la souveraineté de notre pays, le politologue Cheick Oumar Doumbia, dira que l’Etat n’est pas une idéologie, c’est un ensemble, un intégral d’idéaux. Dans cette Transition, il pense qu’on a joué une carte intelligente pour se maintenir et qu’aujourd’hui le pays est en train de reculer parce que le coup d’État c’est vingt ans de recul.

Le politologue Doumbia faisait partie des invités du débat télévisé sur Joliba TV le 6 novembre dernier. Selon lui, aujourd’hui la Transition n’est pas au même niveau qu’il y a trois mois et que les autorités de Transition n’ont pas le “même soutien” qu’au début.

“Le mal aujourd’hui, quant à lui, c’est que nous n’avons pas su faire les choses de façon véridique”. A l’entendre, on avait des textes qui disent que quand il y a rupture et que la transition est engagée, elle est engagée pour une durée précise. Toutefois, il déplore que ce ne soit pas le cas de cette Transition. Il croit que cette dernière a plutôt joué une carte intelligente qui a abouti à la consultation des Maliens.

“C’est dans cette dynamique qu’on est passé par des dialogues et par des foras pour créer d’autres façons de faire. Et ce fora donne naissance à une charte de la Transition qui n’est pas résistante et qui ne peut pas faire face à la situation”, dit-il.

En outre, M. Doumbia prévient que nos politiques, nos intellectuels qui ont participé à ce travail, ont contribué à mettre le pays dans un espace qu’ils ne maîtrisent pas eux-mêmes et qu’ils ne pourront pas maîtriser.

On a fait tomber les institutions sans aucun plan et on essaye de les faire remplacer par un idéal de souveraineté, d’intégrité ou par un idéal qui concerne le secteur de la sécurité et la défense.

Doumbia ajoute que les critiques contre la démocratie, elle faisait en sorte que pendant la saison pluvieuse on ait de l’électricité.

Ibrahima Ndiaye

Mali Tribune