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Charte de l’eau du Bassin du Niger: la presse formée pour mieux sensibiliser

Ils étaient une vingtaine de journalistes de la presse publique et privée, écrite et audiovisuelle, à prendre part, du 4 au 6 octobre, à l’ atelier d’information et d’appropriation de la Charte de l’eau du Bassin du Niger, qui s’est tenu à la Maison du partenariat, à l’initiative du Programme conjoint d’appui à la gestion intégrée et durable des ressources en eau (PCA-GIRE) et la structure focale de l’Autorité du Bassin du Niger (ABN).

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Durant les trois jours, les participants se sont familiarisés avec le contenu de la Charte de l’eau en vue de mettre à profit les connaissances acquises pour susciter et opérer le changement de comportement chez les populations dans l’optique de la préservation des ressources en eau.
Cet atelier d’information, de formation et de sensibilisation des hommes et femmes de média sur les dispositions liées à la charte de l’eau et de ses annexes, est une recommandation des premiers responsables de l’Autorité du bassin du Niger (l’ABN).
Après la ratification de la Charte par les Assemblées nationales des 9 pays membres, il est apparu nécessaire d’avoir une mobilisation de tous (autorités, collectivités territoriales, populations) pour la protection et la préservation des ressources en eau du Fleuve.
C’est dans ce souci d’implication de l’ensemble des acteurs à quel que niveau que ce soit, y compris les professionnels de média, que la structure focale nationale de l’Autorité du Bassin du Niger, dans le cadre d’un partenariat avec l’Unité de gestion intégrée et durable des ressources en eau (PCA-GIRE) a initié la présente session d’information et de partage de la Charte de l’eau et de ses annexes pour permettre son appropriation par les acteurs.
L’objectif étant non seulement de renforcer les connaissances des participants sur le régime juridique relatif aux eaux transfrontalières ; convenir d’une stratégie de communication ; élaborer des messages clairs, simples et facilement compréhensibles pour les groupes cibles.
La formation était assurée par le Coordinateur national de la structure focale de l’Autorité du Bassin du Niger (ABN), Djibrilla MAIGA, qui à travers un exposé limpide, a entretenu les apprenants sur les raisons de la création de l’ABN ainsi que l’adoption de la Charte de l’eau.
De la présentation faite par le formateur, il est ressorti que l’Autorité du bassin du Niger (ABN) a été créée en 1980. Son but est de promouvoir la coopération entre les pays membres (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Niger, Nigeria et Tchad) et d’assurer un développement intégré du bassin du Niger.
Malgré la persistance de crises financières et institutionnelles, il est remarquable de noter que la solidarité entre les neuf pays ne s’est jamais démentie depuis maintenant plus de quarante ans.
«Le signal fort donné par les neuf chefs d’États et de gouvernements en avril 2004 à Paris par la signature de la vision partagée est un instrument pour revendiquer aujourd’hui un changement de mentalités et de pratiques à tous les niveaux. Il nous faut mobiliser plus et mieux et c’est pour cela que l’eau vive afin que les populations du bassin améliorent sur place leurs conditions de vie et restaurent l’espoir », a-t-il rappelé.
La charte de l’eau, a expliqué M MAIGA, est un instrument consensuel de coopération entre les Etats membres de l’Autorité du Bassin du Fleuve Niger (ABN) pour une gestion concertée et durable des ressources en eau du Bassin du Niger.
Long de 4 200 Km, le fleuve Niger est le troisième d’Afrique avec une superficie de l’ordre de 2 100 000 Km². Son bassin versant couvre un tiers de la superficie totale de la sous-région ouest-africaine tandis que son bassin actif s’étale sur près de 1 500 000 Km². Il abrite environ 110 millions de personnes réparties sur les territoires de neuf pays. Cette charte est en vigueur depuis le 19 juillet 2010.
Quant à l’annexe de la Charte de l’eau du Bassin du Niger relative à la protection de l’environnement du bassin du Niger, elle vise à assurer une protection appropriée de l’environnement du bassin du Niger sur la base d’une gestion durable, concertée et participative de l’environnement, conformément aux objectifs de développement durable. Elle est adoptée en application des articles 2, 12 et 33 de la Charte de l’eau dont elle précise et complète les dispositions en matière de protection de l’environnement.
Cette annexe s’applique à l’ensemble des secteurs de l’environnement et à toutes les ressources naturelles du bassin.
Le représentant du département de l’Energie et de l’Eau, Boubacar SANOGO, qui a présidé la cérémonie d’ouverture du séminaire, a révélé que les activités comme le dragage ont un impact négatif sur, entre autres, l’approvisionnement en eau des villes, l’abreuvement du bétail, les ressources halieutiques, la production agricole et sur la santé humaine et animale.
Aussi, a-t-il rappelé, depuis que la Charte a été mise en vigueur, en 2010, son contenu reste encore méconnu du grand public et des décideurs, surtout au niveau local.
Par ailleurs, a fait savoir M MAIGA, l’élaboration de la Charte est l’aboutissement de la vision partagée et de l’adoption du Plan d’action et du développement durable (PADD) du Bassin du Niger.
La session a pris fin par des travaux en groupes qui ont permis l’ébauche des messages qui vont servir à mieux informer et sensibiliser les décideurs, les autorités locales, les collectivités et les populations pour un changement de comportement allant dans le sens d’une meilleure gestion et de préservation des ressources naturelles, en général, et des ressources en eau, en particulier.

Par Mohamed D.
DIAWARA

 

Source: info-matin

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