En sport en général et le football en particulier, la formation à la base est un socle pour repartir vers les sommets. Et l’organisation d’une première compétition de la catégorie des jeunes donne des indications sur les orientations. Mais le premier championnat national des Cadets, draine son lot de questionnements et de frustrations sur l’âge réel des joueurs.

Les équipes participantes ne respectent pas le règlement spécial adopté par le comité exécutif de la Fédération malienne de football au cours de sa réunion ordinaire du 4 juillet 2016. On ne peut vraiment pas dire qu’il y a un championnat des Cadets. Le seul motif réside peut-être dans le coup d’essai.

A ce jeu, la Fémafoot a mauvais jeu de vouloir composer avec les cartes d’identités scolaires et autres alors que dans l’article 12.1 du règlement spécial, il est dit qu’à l’occasion de chaque match, la feuille d’arbitrage comporte des éléments dont les noms, prénoms et numéro de licence des joueurs des équipes.

Il est vrai que, la Fémafoot a été laxiste en acceptant que les équipes disputent les matches sans exiger les licences mais avec les cartes scolaires et autres identités au mépris même de son règlement spécial. Mais l’organisation de ce premier championnat est la préoccupation de l’institution de Gianni Infantino. Elle a envoyé en plus de l’argent frais (plus de la cinquantaine de millions de FCFA), des maillots, des ballons, des sacs, des chaussures etc.

«On aurait tout vu sauf un championnat des Cadets. Des joueurs dont le comportement n’a rien des jeunes. Des joueurs des équipes régionales qui affirment vouloir participer pour faire plaisir à la Fédération sinon ne disposant pas de la catégorie. Des joueurs de la catégorie juniors, séniors qui évoluent dans les compétitions de Ligue 2 voire Ligue 2 », confie un membre du staff technique d’une équipe participante.

Mais, justement, cette manifestation de la frustration de certains encadreurs et autres techniciens jusque-là dans ce premier championnat national indique combien les conditions n’étaient pas réunies pour organiser cette compétition. Et les multiples questions demeurent : Pourquoi accepter les cartes d’identités scolaires ? Pourquoi l’effectif d’une équipe change d’une journée à une autre. Le cas du Réal ? Pourquoi des cartes d’identités scolaires et des licences au sein d’un même club : cas de l’Usfas ?

L’organisation de ce premier championnat des Cadets a été commentée a souhait. Mais, en définitif, elle n’aura réglé aucune des questions qui étaient en suspens. L’instructeur de la Fifa, Zakaria Labsy en séjour pour un stage des préparateurs physiques et dont le programme a été modifié pour lui permettre d’apprécier, finalement dans les coulisses serait interrogé sur le cas d’un joueur qu’il aurait rencontré de part sa morphologie.

En attendant la fin de la compétition, on attende de voir les joueurs qui compléteront l’effectif de la sélection nationale.

Affaire à suivre

Boubacar Diakité dit Sarr

Le cas du Japon

L’équipe nationale cadette a failli ne pas prendre part à la 2è édition de la Dream Cup, à Tottori au Japon (du 22 au 26 juin 2016). Invité en tant que seul représentant du continent, le Mali avec plus d’une dizaine de joueurs sur place qui avaient plus de 17 ans dans un tournoi réservé selon les organisateurs podium comme preuve à l’appui pour les moins de 16 ans. Accepté après moult tractations, au retour de l’équipe avec le trophée dans les valises, l’entraîneur s’est vu passer des services de ces joueurs dont le fils de l’entraîneur Diofolo Traoré. Interrogé sur la question, une source fédérale a confirmé en ces termes : « c’est vrai que des joueurs avaient dépassé la limite d’âge mais on avait encore le résultat des tests de l’IRM». Une mauvaise image en soi à corriger pour ne pas compromettre les performances réalisées en 2015 dans ces catégories.

1. D. S.

Source: lesechos