Le Centre national des ressources de l’éducation non formelle (CNRENF) organise du lundi 26 au mercredi 28 Septembre 2016 un séminaire national de bilan et programmation de l’éducation non formelle. Les participants (des conseillers des gouverneurs de Région, des directeurs des académies d’enseignement, des Centres d’animation pédagogique, des responsables des structures centrales, des ONG et des partenaires techniques et financiers) se pencheront sur le bilan général de la campagne 2015-2016 du CNRENF.
Ils examineront également la situation globale de l’analphabétisme dans les différentes AE au plan national. Ils réfléchiront aussi sur les pistes d’amélioration du sous secteur de l’éducation non formelle et sur une nouvelle programmation, vision de la campagne 2016-2017. Les participants échangeront enfin sur des propositions formulées par le CNR-ENF en vue de faire de l’éducation non formelle un véritable levier de développement. Toutes ces activités se dérouleront en plénière et en travaux de groupes.
«Les acquis du Centre national des ressources de l’éducation non formelle consistent à intégrer l’alphabétisation dans tous les projets et programmes de développement, à la post-alphabétisation, à porter une attention sur le suivi et l’évaluation des actions et activités d’alphabétisation » a déclaré le directeur général du CNRENF, le Dr Soumana Kané. Il a relevé que le programme national appelé « Programme vigoureux d’alphabétisation » (PVA), la rénovation des curricula pour assurer un enseignement de qualité et les joyaux laissés par son prédécesseur sont aussi d’autres acquis du CNRENF. « Nous sommes à l’orée d’un nouveau programme du développement durable. Et la communauté internationale vient encore de fixer une nouvelle échéance (2030) pour atteindre ce qui n’a pu être atteint à la 1ère échéance (2015). C’est à dire l’éducation pour tous pour mieux assurer une éducation inclusive et équitable de qualité et promouvoir des possibilités d’apprentissage tout au long de la vie pour tous » a indiqué le Dr Soumana Kané.
Le secrétaire général du ministère de l’Education nationale le Dr Moumine Traoré qui présidait l’ouverture des travaux a rappelé que ce séminaire bilan/programmation se tient un an après le Forum mondial sur l’éducation tenu du 19 au 22 mai 2015 à Inchéon (Corée du Sud). Les activités de la campagne 2015-2016 s’inscrivent dans le cadre de la poursuite de la mise en œuvre du PVA. Il s’agit des activités d’alphabétisation réalisées à travers les Centres d’alphabétisation fonctionnelle (CAF), les Centres d’éducation pour le développement (CED) les Centres d’apprentissage féminins (CAFES) et le Centre d’éducation pour l’intégration (CEI). La campagne a mobilisé 2773 animateurs dont 1029 femmes et enregistré 7116 finalistes des Centres d’éducation pour le développement. Le présent séminaire vise à capitaliser les acquis de cette campagne d’alphabétisation au titre de l’année 2015-2016 et dégager les perspectives pour l’année 2016-2017. Le Dr Moumine Traoré a par ailleurs constaté que le sous secteur de l’éducation non formelle demeure toujours confronté à de nombreux problèmes.
La faible prise en compte de l’alphabétisation dans les plans de développement des collectivités territoriales, le manque de perspectives pour les finalistes des CED. A cela s’ajoute l’insuffisance notoire des subventions allouées aux animateurs, la lenteur dans le décaissement des fonds au niveau de certaines directions régionales du Budget. La quasi totalité des centres d’alphabétisation fonctionnement dans des abris provisoires ou sous arbres.
Enfin, la méconnaissance par les membres des Comités villageois d’alphabétisation de leurs rôle et responsabilités sont parmi les difficultés du sous secteur de l’éducation. Les perspectives de l’éducation non formelle doivent à jamais s’inscrire dans la poursuite de l’atteinte de l’objectif N°4 des Objectifs de développement durable (ODD). Cet objectif vise à permettre à environ 150 millions de jeunes âgés de 15 à 24 ans d’accéder à des programmes d’alphabétisation de qualité afin d’être capables de lire, écrire, compter et acquérir des compétences de vie courante pour leur insertion socio-économique.
S. Y WAGUE
Source :L’Essor
