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Centre national des examens et concours de l’éducation : Barthélemy reconstitue le réseau de la fraude

Dans l’histoire des peuples, il arrive que bien souvent, les montagnes accouchent de souris aux odeurs nauséabondes. Le peuple travailleur du Mali, debout comme un seul homme, a porté toute sa confiance en celui que les siens appellent majestueusement «l’homme de parole» (Kankélétigui).

IBK a remporté le deuxième tour de l’élection présidentielle de 2013 pendant que bien de Maliens croyaient en lui sans réserve, d’autres l’ont choisi parce que faute de mieux en se fondant sur le principe simple qu’entre deux maux, il est plus judicieux de choisir le moindre, c’est-à-dire le mal qui ferait moins mal.

Le seul mot d’ordre à la bouche d’Ibrahim Boubacar Kéita était : «le Mali d’abord». Ce slogan de campagne ne pouvait pas ne pas avoir des échos favorables dans les milieux populaires où l’on ne cesse d’appeler de tous vœux, le changement réel et durable. Cette confiance en l’homme a permis aux politiciens caméléons de jauger et de sentir le sens et la direction du vent pour retourner leur veste machiavélique. La suite n’a échappé à personne : la transhumance politique aidant, la traitrise et la naïveté aussi, IBK a été élu à 77,66% des suffrages exprimés.

Un an et six mois de gestion des affaires par IBK ont permis aux masses laborieuses maliennes de comprendre qu’au-delà de ces slogans de campagne, cet homme n’est pas capable de redonner confiance au peuple malien. Déjà, son premier gouvernement a alerté bien d’habitués de la scène politique nationale quant à cette incapacité d’IBK de gérer le Mali à l’avantage des Maliens qui ont enduré dans leur chair et dans leur conscience les affres de la gestion «démocratiste» de nos affaires par la troisième République ( la deuxième République ayant spolié et sapé les fondements de notre peuple. Le troisième gouvernement d’IBK vient confirmer, si besoin en était, la thèse selon laquelle cet homme ne peut apporter au peuple malien le changement tant attendu.

Lorsqu’à l’issue du Conseil des ministres du mercredi 18 mars courant, les Maliens ont appris la nomination de M. Amadou Abdou Alpha, professeur principal d’enseignement secondaire à la tête du Centre national des examens et concours de l’Education, les derniers illusionnistes ont fini par comprendre que la lutte contre la fraude par IBK est une grosse chimère, un vrai bluff et pour cause :

  1. Amadou Abdou Alpha était le chef de la Division- Matériel du Centre National des Examens et Concours jusqu’à la porcherie des examens de fin d’année 2013-2014.

Il convient de rappeler à ce niveau que ces examens ont consacré l’ineffable dans toute l’histoire de l’école malienne : fuite de sujets ou tentative de sabotage de la gestion d’IBK et donc de son ministre d’alors Mme Togola Jacqueline Nana, les examens de juin 2014 ont levé le voile sur le mécanisme de fraude et de manipulation des consciences ainsi des résultats de nos scolaires.

Mme Jacqueline Nana, en acceptant d’être à la tête du ministère de l’Education ou la pourriture est à son comble, a voulu montrer à la face du Mali et du monde entier que les examens et concours pouvaient être crédibles et doivent être gérés autrement dans notre pays. C’est ainsi que comme tant d’autres, Mme a démis de ses fonctions le sieur Alpha en le relevant de la division- Matériel du CNCE.

Mais comme on le dit souvent «A beau chasser le naturel, il revient au galop» : au Mali, il est de coutume que ceux qui sont relevés de leur poste pour des contre- façons sont nommés plus haut, faisant ainsi des comportements peu recommandables des moyens d’aller de l’avant, des créneaux de réussite. Comme pour dire que très peu de nominations à des postes de responsabilités ont lieu par le mérite et le sens élevé du respect de la chose publique !

Comme on le voit donc Mr Amadou Abdou Alpha a été chassé du CNCE par Mme le ministre pour son implication(tout au moins présumée) dans la bagatelle des fraudes qui ont sérieusement entamé la crédibilité de nos examens et concours. La petite réalité que Mme le ministre ignorait ou minimisait : c’est qu’au Mali celui qui gère de façon patriotique les affaires de la nation, finit toujours par en être victime. Comme pour dire que les intellectuels sont la plaie de ce pays, Moussa Traoré disait: «L’intellectuel ou le cadre malien n’apporte aucune pierre dans la construction nationale du pays. Le président, veut construire le pays, tandis que les intellectuels et les cadres cherchent  à le détruire». Ce fut le cas de M. Simpara de l’Enseignement technique qui, après avoir sanctionné un Inspecteur de Biologie dans la fraude aux Examens de fin d’année 2002, a été nommé Adjoint au même Inspecteur fraudeur. Dans un pays ou les autorités sont au service véritable de l’école, de telles nominations sont impensables.

Pour mériter une telle place après tant de soupçons pesant sur lui, il n’est pas exclu qu’Amadou Abdou Alpha ait versé des pots-de-vin, des dessous de table et à qui ? A moins d’être dans les secrets des diables, sinon avec le gouvernement d’IBK, la vérité ne sera pas portée à la connaissance du peuple malien.

Plus que jamais, le ministre de l’Education version nouvelle d’IBK en la personne de Kénékouo dit Barthélemy Togo doit expliquer au peuple malien le bien-fondé de son choix de celui qui ne fait pas bonne presse dans le département de l’Education nationale. C’est aussi cela le devoir de vérité et de respect de l’avenir que constituent nos enfants.

Fodé KEITA

 

Source: Inter De Bamako

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