Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian a confirmé l’information révélée par les Dépêches de Brazzaville il y a quelques semaines, la fin de l’opération Sangaris en Centrafrique au courant de l’année 2016, sans donner de date. La mission laissera place à un relais des Nations Unies appuyé par l’Union européenne (UE).
La nouvelle mission sera chargée, entre autres, du désarmement des milices et de la formation des forces armées centrafricaines, deux conditions majeures du retour à la stabilité en Centrafrique. Estimée à 25 millions de dollars et financée par la communauté internationale, l’ opération désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) des milices en Centrafrique sera fort compliquée.
Pour Jean-Yves Le Drian, « il faut savoir avoir la réactivité d’ouvrir une opération extérieure, il faut aussi savoir la fermer ». Le ministre de la Défense a fait cette déclaration à Bangui en Centrafrique, où il assistait, le 30 mars dernier, à l’investiture du nouveau président, Faustin-Archange Touadéra, élu le 14 février 2016. Il a estimé que la mission de restauration de la sécurité a été accomplie dans ce pays d’Afrique centrale.
Le président congolais, Denis Sassou Nguesso, avait renouvelé à maintes reprises son rôle de médiateur dans « ce pays frère » pour résoudre la crise en écoutant les Centrafricaines et les Centrafricains de toutes les sensibilités, la Communauté économique des Etats de l’Afrique (CEEAC), ainsi que les représentants de la communauté internationale, afin de mettre fin au cycle de violences et parvenir à une transition pacifique. Le Président congolais rappelait en mai 2015, que le défi des élections en Centrafrique est « un défi majeur, un défi urgent ».
« En l’espace de deux ans, la force Sangaris a réussi à ramener le calme et à empêcher l’inacceptable », a déclaré le ministre, indiquant, par ailleurs, qu’environ 300 soldats français resteront dans le pays pour renforcer la Minusca, et assurer la sécurité de l’aéroport de Bangui. Les troupes françaises stationnées à Abidjan en Côte d’Ivoire et au Sahel pourront prêter main forte en cas de besoin.
En ce qui concerne l’armée régulière, les Forces armées centrafricaines (Faca), elles sont mal formées, peu équipées, désorganisées et mal structurées.
L’opération Sangaris a été lancée, le 5 décembre 2013, par le président français, François Hollande. Elle compte environs 900 soldats français. En qualité de force de réserve au profit de la Minusca, les soldats français fournissent un appui aux 12 500 casques bleus déployés en Centrafrique.
Les opérations militaires impliquant la France en Afrique depuis 2000
La France a été présente dans plusieurs opérations militaires en Afrique. Soit sous pavillon français, soit sous pavillon de l’UE, soit sous pavillon des Nations unies.
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Sous pavillon français, les soldats français ont mené, depuis 2002, près de 8 opérations en Afrique : Licorne en Côte d’Ivoire, Epervier remplacée par Barkhane dans le Sahel, Corymbe au large des Côtes d’Afrique de l’Ouest, Boali en Centrafrique, Providence au Liberia, Serval au Mali, remplacée par Barkhane.
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Sous pavillon de l’UE, il y a eu Artémis dans les Grands Lacs, Atalante au large des côtes somaliennes, Eufor Tchad/RCA.
– Sous pavillon des Nations unies : Licorne en Côte d’Ivoire, La Minurso (Mission d’observation des Nations unie pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidentale, la Minuee ( Mission des Nations unies en Ethiopie et en Erythrée, la Monuc (Mission des Nations unies en RD Congo), la Minul (Mission des Nations unies au Liberia), l’Onuci (Mission des Nations unies en Côte d’Ivoire), Sangaris.
