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Centrafrique : Au moins une quinzaine de morts dans des violences intercommunautaires

Au moins une quinzaine de personnes ont été tuées, jeudi 17 juin 2021, dans des affrontements qui ont opposé des éleveurs et des cultivateurs dans le nord-est de la Centrafrique, tout près de la frontière avec le Tchad.

Des éleveurs et des cultivateurs se sont affrontés ce jeudi 17 juin 2021, au Nord-est de la Centrafrique, faisant la mort d’au moins une quinzaine de personnes.

Ces violences intercommunautaires seraient déclenchées suite qu’un éleveur arabe tchadien ait  laissé ses bœufs saccager le champ d’un agriculteur du village de Tiri, dans la préfecture de Bamingui-Bangoran, a expliqué le préfet Bata Wapi Yepi sur RFI. Les mêmes sources affirment qu’une dispute serait éclatée.  L’éleveur est finalement tué après avoir été blessé au couteau l’agriculteur.

« En guise de représailles, les éleveurs venus en renfort du Tchad, ont tué au moins 15 personnes, dont des femmes et des enfants. Ils ont incendié plus de 66 maisons et des greniers. Près de 3.000 personnes ont fui leur village», a ajouté la même source.

Le préfet de Bamingui-Bangoran a poursuivi, « ils vont lancer le même jour une  opération punitive sur le village de Tiri où ils tirent sur tout ce qui bouge, brûlent plus de 60 maisons, une église, des greniers »

Par ailleurs, le maire de la commune Bamingui-Bangoran située à plus de 700 km de Bangui, Ibrahim Senoussi a annoncé que deux blessés graves ont été transportés à l’hôpital de Ndélé, à environ 80 kilomètres de Tiri où le conflit a eu lieu.

Les cultivateurs accusent régulièrement les éleveurs de saccager leurs champs en faisant paître leurs animaux. Le conflit entre agriculteurs et éleveurs est une autre menace sécuritaire qui frappe la sous-région. Des conflits qui s’intensifient avec la réduction des périmètres cultivables et pastoraux.

Depuis 2013, la Centrafrique est déchirée par une guerre civile qui a forcé plus du quart de ses 4,7 millions d’habitants à fuir leur domicile. Si les violences ont diminué depuis la signature d’un accord de paix  en février 2019, deux tiers du territoire échappent toujours au pouvoir central.

Ibrahim Djitteye

Source : LE PAYS

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