Le Mali, à l’instar des autres pays, célèbre aujourd’hui la journée internationale de la femme. Cette année, la célébration du 8 mars intervient dans un climat de division au sein de la coordination des associations et organisations féminines du Mali (Cafo), devant l’immobilisme des autorités.
La Journée internationale de la femme sera célébrée cette année encore dans une situation particulière au sein de la coordination des associations et organisations féminines du Mali (Cafo) qui est la plus grande faîtière des femmes de notre pays.
Depuis deux ans, la CAFO connaît une guerre de leadership entre Oumou Touré et Mme Dembélé Ouleymatou Sow. Cette crise s’est aggravée après la sortie du gouvernement de Oumou Touré qui assurait la présidence de la Cafo jusqu’à sa nomination comme ministre de la Promotion Féminine de l’Enfant et de la Famille en avril 2017.
Mme Keïta Fatoumata Sissoko, présidente intérimaire avait déposé une plainte auprès de la justice pour l’annulation de l’élection issue de l’assemblée extraordinaire de la faitière du 30 décembre 2017, qui avait porté Ouleymatou Sow à la tête de la Cafo. Le 15 février 2018, le tribunal de la Commune III a déclaré cette plainte irrecevable. Et c’est au niveau de la Cour d’Appel que Ouleymatou a été déchue de son pouvoir. Protestant contre ce verdict de la Cour d’Appel, Ouleymatou Sow a saisi la Cour suprême. En attendant, la faitière reste sans présidente. Cette crise incombe en partie à l’Etat, de son immobilisme, comme celle du football. Cette situation empêche le bon fonctionnement de la coordination des associations et organisations féminines du Mali et du coup la bonne célébration de la journée internationale de la femme qui a toujours été célébrée en grande pompe dans notre pays avec l’appui des Premières Dames.
Abdrahamane Diamouténé
par l’Indicateur du Renouveau