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Célébration de la journée internationale des droits des femmes : Du 1er janvier au 31 août 2018, 1742 cas de violences basées sur le genre ont été rapportés contre 833 en 2017, soit une hausse de 109%

Le Mali à l’instar des autres pays de la communauté internationale a célébré le vendredi 8 mars 2019,  au Palais de la Culture, la journée internationale des droits des femmes sous le thème national : « l’autonomisation des femmes et des filles à travers l’engagement de tous contre les violences basées sur le genre ».  Placée sous la présidence du Président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, cette  journée a enregistré la présence d’importantes personnalités  à savoir : membres du gouvernement, parlementaires, le chef de la MINUSMA, les représentants des missions diplomatiques accrédités au Mali et autres invités de marque.

Il faut d’abord rappelé que le choix de ce thème est justifié par le nombre accru de Violences Basées sur le Genre. Pourtant, malgré la volonté manifeste du gouvernement du Mali et de ses partenaires techniques et financiers, force est de constater que ces fléaux persistent. Il faut noter que du 1er janvier au 31 août 2018, 1742 cas de violences basées sur le genre ont été rapportés contre 833 pour la même période en 2017, soit une hausse de 109% dont 52% de violences sexuelles (incluant  11% de viols), 13% d’agressions physiques, 6% de mariages forcés, 16% de violences physiques et 13% de dénis de ressources et d’opportunités.

Lereprésentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies, en livrant le message du Secrétaire Général des Nations Unions Antonio Guterres,  dira dans un extrait de ce message : « L’égalité des sexes est non seulement une question de respect des droits fondamentaux, mais un progrès pour nous tous, femmes et hommes, filles et garçons ».

Les inégalités et la discrimination dont sont victimes les femmes nous sont néfastes à tous. Le Mali a choisi comme thème :« l’autonomisation des femmes et filles à travers l’engagement de tous contre les violences basées sur le genre ce qui traduit sa volonté de combattre ces violences et de permettre aux femmes d’être autonomes tout en étant respectueuses de leurs traditions et de leur culture, ce qui leur permet de relever les défis comme la pauvreté, l’inégalité et la violence ».

Aux dires duministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Dr Diakité Aïssata Traoré, de 1994 à nos jours, le Mali célèbre chaque année la Journée Internationale de la Femme qui donne surtout l’opportunité de pouvoir faire le plaidoyer , de sensibiliser l’opinion nationale et internationale  sur la condition des femmes. Cela donne également l’occasion d’établir un bilan chaque année sur les conditions des femmes, les progrès réalisés en termes d’égalité des sexes dans les domaines de développement économique, social et culturel de la société. Elle est un espace d’expression démocratique et de plein d’épanouissement des femmes. L’objectif général de cette journée est de contribuer à promouvoir la lutte contre les violences basées sur le genre pour l’autonomisation des femmes et des filles au Mali. Il s’agira également entre autres de : faire un plaidoyer à l’endroit des autorités et des partenaires Techniques et Financiers pour soutenir davantage les projets et programmes contre les VBG et en faveur de l’autonomisation des Femmes et des filles ; informer et sensibiliser les femmes et les filles sur leurs rôles et responsabilités dans la lutte contre les Violences Basées sur le Genre ; faire un plaidoyer en direction des décideurs pour l’application effective des textes relatifs aux droits des femmes et des filles. Mme le ministre a profité de l’occasion pour lancer un appel aux femmes maliennes à se donner les mains afin de poursuivre ensemble leur lutte.  Car, notre pays traverse depuis 2012 une crise multidimensionnelle et aujourd’hui le meilleur moyen d’endiguer cette crise est l’implication effective des femmes maliennes. Cela est nécessaire pour toutes les femmes pour que notre pays puisse vivre dans la paix et la cohésion sociale

Dans son interview à la presse à la fin de la cérémonie, le Chef de l’Etat, très touché par les cas de violences faites aux femmes principalement, a fait une déclaration poignante : « Vous vous souvenez tous que cette journée d’hommage est à l’honneur de l’humanité. Que les Nations Unies aient songé à distinguer un jour particulier dans l’année pour le dédier au respect et à la considération de la femme est un dû.

L’on s’étonne d’ailleurs que cela ne soit pas arrivé plutôt, et donc ce qui est fait aujourd’hui pour le rétablissement de l’équité entre homme et femme, qui est fait pour la reconnaissance et la considération qui est due aux femmes n’est que justice. Moi je dis toujours que quand on parle de promotion de la femme, souvent on le fait en terme condescendant.C’est un tort, la femme n’a pas besoin de cela, elle n’a pas besoin que nous la reconnaissons capable, compétente.

Elle l’est déjà et de manière consubstantielle. Et je crois que ce qui se passe, que j’ai découvert ce matin, la recrudescence des violences faites aux femmes est un scandale, simplement un scandale, et une honte. Il n’y a pas de plus grande lâcheté au monde de mon point de vue que cette violence là, que celle qui consiste à s’en prendre à sa conjointe, et on m’a dit aussi qu’il y’a quelques cas de conjoints qui se font battre, quel que soit le cas, quel que soit la conjointe ou le conjoint, ce n’est pas lucide.

Je crois que l’une des marques de progrès fait par les sociétés humaines, c’est cela précisément, l’harmonie relationnelle au sein du couple… Le Mali est un pays de droit et le droit malien en ce cas-là ou d’autres, doit être dit et sévir. Il n’est pas normal, il n’est pas admissible qu’une femme soit victime. Il n’est pas normal, il n’est pas admissible qu’un crime soit commis simplement parce que tel se sent en puissance physique de commettre tel acte et cette lâcheté-là, elle est impardonnable, intolérable, inadmissible, aucune société digne de ce nom ne doit admettre cela.

Ça c’est mon point de vue et quand l’on parle de violences faites aux femmes, ce n’est pas que les violences visibles, des violences psychologiques sont peut-être quelque fois les pires d’ailleurs. Quand on passe la journée, quand on passe tout son temps à rabaisser l’autre, à lui faire comprendre qu’elle n’a aucune qualité, que l’autre, elle n’a aucune compétence, ne vaut absolument rien du tout et cela aussi est un crime, un crime encore plus grave que celui qui est visible, qui est sensible, ce crime est insidieux.Il pénètre l’être, il fait que l’être se dévalorise en soi, ce n’est pas possible dans ce temps.

Des choses auxquelles l’humanité doit trouver solution et faire en sorte que ce soit réduit de plus en plus ; et là, leur recrudescence m’inquiète.J’ai vu que c’est au-delà de cent pour cent au Mali, ce n’est pas normal, ce n’est pas à notre honneur du tout et il faut le dire, cela ne nous fait pas avancer ».

Le Président de la République, depuis son accession à la magistrature suprême du pays, a fait de la promotion de la femme une priorité, afin qu’elle participe et relève le défi de la reconstruction, du développement, de la relance économique et de la stabilité.

Les femmes sont présentes dans plusieurs segments du pays notamment au niveau des Institutions de la République, au niveau du Gouvernement (11 femmes), des femmes maires et conseillères municipales, des femmes au niveau des représentations diplomatiques, des femmes Préfets et sous-préfets, entres autres.

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Alasko

Source: Notre Voie

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