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Célébration de la Journée Internationale de la Fille : Le combat constant de l’élimination du mariage précoce en première ligne

Présidée par Mme Keita Aminata Maïga, épouse du Chef de l’Etat, le Mali, à l’instar des autres pays de la communauté internationale, a célébré ce mardi 11 Octobre, la Journée Internationale de la Fille sous le thème ‘’Le mariage des enfants, facteur de risque à la santé et à l’épanouissement de la jeune fille’’ 

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La cérémonie s’est déroulée dans la salle Benso du grand hôtel et a enregistré la présence de Sangaré Oumou Bah, ministre la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Nina Ouallet Intallahou, ministre de l’artisanat et du tourisme, le gouverneur du district de Bamako, Amy Kane, les membres du bureau du parlement national des enfants, les représentants des PTF et plusieurs invités.

Le thème retenu cette année à savoir ‘’ le mariage des enfants, facteur de risque à la sante de la reproduction et à l’épanouissement de la jeune fille’’ répond à une volonté affichée du département en charge de la promotion et de la protection des droits de l’enfant, de créer des conditions permettant d’offrir à chaque fille du pays, la possibilité de disposer  et de jouir d’un bon état de santé reproductive en toute responsabilité. Pour ce faire, il s’agit de combattre le mariage précoce qui  ôte à la jeune fille les chances de jouir de son enfance d’être bien préparée pour mieux intégrer la vie adulte et s’épanouir.

La vice-présidente du parlement des enfants, Bassan Sow, a déploré que le mariage des enfants les prive de leurs droits les plus fondamentaux tels que l’épanouissement, l’éducation. C’est pourquoi, elle a demandé au nom des filles du Mali, aux autorités, aux PTF de s’engager davantage contre le mariage précoce et de pérenniser  de telles actions afin de leur offrir un avenir radieux.  Selon le ministre, Sangaré Oumou Bah, le mariage précoce est une  pratique qui nuit à l’accomplissement des droits de l’enfant et constitue un fléau largement répandu dans notre pays et ce, malgré les actions d’envergure mises en œuvre par l’Etat, et ses partenaires.

Elle a souligné que, selon les statistiques (EDSM-V), les femmes maliennes entrent en union à un âge très précoce. Deux tiers des femmes maliennes (66%) étaient en union avant l’âge de 18 ans. Pourtant, le Mali a ratifié les deux conventions clés qui protègent les droits des femmes et des enfants.

Le représentant Pays de l’UNICEF, Fran EQUIZA, s’est réjoui que le Mali ait rejoint les pays qui se sont engagés sur la scène internationale à prendre des mesures efficaces pour protéger les droits de l’enfant, parmi ceux-ci, l’initiative des lois fixant l’âge minimum du mariage des filles à 18 ans.

La marraine de la cérémonie, Keita Aminata Maïga, première dame, lors de sa traditionnelle interview accordée à la presse,  a lancé un appel à toutes les mères  pour faire de la lutte contre le mariage précoce, un souci quotidien.

Leila BOURAHLA, Directrice Pays de Save the Children, a annoncé le lancement ce jeudi 13 octobre, d’un projet quinquennal dédié à la promotion de l’abandon de la pratique du mariage des enfants d’un coût total de près de 2 milliards de CFA. Ce programme sera mis en œuvre en partenariat avec Oxfam et les ONG nationales, AGIR, Walé, SORO et FAWE dans les régions de Sikasso et Ségou.

« Chaque 07 secondes, une fille de moins de 15 ans est donnée en mariage dans le monde. Ensemble nous pouvons créer un environnement protecteur pour les filles et assurer leur épanouissement » a-t-elle conclu.

Rappelons que cette journée dédiée à la fille a été instituée le 19 décembre 2011 par l’Assemble générale des Nations-Unies. La résolution stipule que la journée reconnaît l’autonomisation des filles, leur épanouissement et l’investissement dans leur éducation qui sont essentiels pour la croissance économique, l’éradication de la pauvreté ainsi que les participations significatives dans les prises de décisions qui les concernent. Ce sont là les clés pour briser le cycle de la discrimination et de la violence, pour promouvoir et protéger leur capacité à jouir pleinement de leurs droits.

 Bintou Diarra * stagiaire*

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