Le peuple français a élu le dimanche 7 mai 2017, le candidat d’En marche ! Emmanuel Macron à la magistrature suprême, à l’issue d’un second tour qui l’a opposé à la candidate du Front national, Marine Le Pen.
Ce second tour, comme celui de 2002 ayant opposé Jacques Chirac à Le Pen père, témoigne de l’attachement du peuple français à l’ouverture, le changement, le rapprochement des peuples, l’attachement à l’Europe, la promotion des valeurs universelles de liberté, de démocratie et d’égalité des chances.
Cette élection du candidat d’En marche ! symbolise également la vitalité de la démocratie française et la parfaite adéquation entre libéralisme et démocratie sociale. Elle témoigne du rejet par le peuple français de ceux et celles qui n’ont dans leur panier que du racisme, le nationalisme populiste, la xénophobie, l’islamophobie, l’Europhobie etc.
Après ce vote utile des Français, salué à travers le monde, le continent africain, et particulièrement le Mali, attend beaucoup du nouveau locataire de l’Elysée. Les Africains attendent de lui qu’il établisse un partenariat ambitieux entre la France, l’Europe, et l’Afrique. Un partenariat qui renforce les intérêts mutuels dans tous les domaines : climat, commerce, emploi, innovation, mais aussi sécurité et stabilité. Aux côtés des relations entre Etats, il faut que ce partenariat s’appuie sur les forces vives africaines et françaises : intellectuels, ONG, diasporas de France et d’Afrique, entreprises.
Il faudra renforcer la qualité des échanges, en facilitant la circulation des chercheurs et des entrepreneurs et mobiliser les investisseurs privés, français et africains pour innover et créer de la valeur ensemble.
Les Africains francophones attendent de lui aussi un nouveau souffle à la démocratie, à la gouvernance et au respect des droits de l’homme. A ce titre, il aura beaucoup à dire aux dirigeants de l’Afrique centrale où l’alternance démocratique et le respect des droits de l’homme ne sont pas forcément les valeurs les mieux partagées.
Le Mali particulièrement attend beaucoup du successeur de François Hollande, tant l’héritage est lourd à porter. Premier partenaire bilatéral du Mali, la France est militairement engagée dans notre pays contre le terrorisme depuis janvier 2013. Cette action militaire a produit des résultats remarquables, sans qu’on ne parvienne à éradiquer l’hydre. La situation sécuritaire reste toujours préoccupante au Nord comme au Centre du pays, avec des attaques quasi-permanentes contre les Forces armées maliennes (FAMa) lesquelles ont enregistré près de 200 morts depuis le début de l’année. Macron doit donner une nouvelle impulsion à l’action militaire de la France au Mali, et au Sahel d’une manière générale.
