Ce qui se passe en Grèce pourrait servir de leçon au continent africain. Celui-ci doit apprendre des expériences telles que la crise en Grèce selon certains experts africains. Cela en va de même pour les politiques de sortie de crise des autres pays occidentaux.
La crise actuelle en Grèce ne concerne pas que la Grèce et l’Europe, les pays africains sont eux aussi concernés en raison des politiques mises en œuvre par les occidentaux pour sortir de la crise économique et financière de 2008-2009. Les pays africains contrairement à la Grèce ont eu trois décennies pour s’ajuster tandis que l’Hellas (surnom de la Grèce) vient de jeter l’éponger après seulement 5 ans. Une décision, qui est un symbole du refus de subir les cures d’austérité et le diktat des institutions financières internationales.
Ce sont ces mêmes institutions qui ont conduit l’Afrique à subir de douloureuses politiques d’ajustement structurel. Selon Eugène Nyambal, ancien conseiller principal de l’administrateur du FMI, « Aucun changement n’est possible sans un travail assidu du leadership pour promouvoir un changement des mentalités, la diffusion de valeurs positives et la création d’opportunités pour le grand nombre au sein de nos sociétés. » Pour lui, les différentes politiques d’austérité peaufinées dans les années 70 par les Occidentaux, ne vont pas dans le sens du développement à long terme mais dans celui de la stabilisation et la correction des déséquilibres économiques et financiers à court terme.
Finalement, le plus grand paradoxe qu’ Eugène Nyambal a pu constater, c’est lorsque l’Union Européenne ou les Etats-Unis se sont retrouvés confrontés à la crise économique, et bien ils n’ont même pas appliqué les politiques d’ajustement qu’ils ont imposées aux pays plus pauvres et en difficulté. Selon l’expert, autant de politiques d’austérités qui au final ne servent qu’à la crise et à son mécanisme.
La rédaction.
