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Ce que je pense… : La France, l’ONU et nous

Le coup d’état du 21 mars 2012, a été finalement l’ouverture de la boîte aux pandores pour notre beau pays. Et pour cause, l’ex junte du CNRDRE qui avait suscité un grand espoir en chassant du pouvoir le Président Amadou Toumani Touré, trop imbu de sa personne et qui était à quelques semaines de passer la main au nouveau Président élu, n’a fait que précipiter la désagrégation de l’édifice Mali.

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Les conséquences ont été la chute des trois régions du nord du Mali sous le joug des islamistes et du MNLA, qui aura l’aubaine pour dire plus haut ses intentions « indépendantistes ». Et commença les difficultés pour le Mali. Les pressions de la CDEAO et de la communauté internationale ont contraint les gars du CNRDRE à passer le témoin à une « bête » politique, Pr Dioncounda Traoré, alors président de l’Assemblée Nationale sous ATT et que la Constitution prévoyait de prendre le relais en cas d’empêchement du Président de la république du Mali.

 

Et face à la montée en puissance des groupes armés, l’insécurité grandissante et la menace se faisant sentir vers les régions du sud, le gouvernement de Transition a fait appel à la France et à l’ONU afin d’aider les Forces Armées maliennes à faire face à la menace terroriste.

 

C’est dans ce cadre que les militaires français de l’opération « Serval » se sont aoutés aux nôtres et à ceux de la CEDEAO (la flotte aérienne nigériane) pour couper court à l’avancée des rebelles vers le sud et singulièrement sur Bamako, la capitale.

 

Ce secours combien précieux des militaires français de l’opération « Serval », a été bien accueilli par les populations. Ainsi, la visite du Président François Hollande à Bamako aux côtés de son homologues malien, Pr Dioncounda Traoré, a vu des propos tels que : « La France est venue payer une dette du Mali car, des fils de ce pays nous ont aidé à libérer notre pays » ; des propos qui ont contribué à augmenter l’aura de la France au près des maliens.

 

Le cas MNLA

La mise en déroute des djihadistes et leurs assimilés par « Serval » et l’armée malienne, a vu le retour en force et sur le terrain militaire et diplomatique du MNLA et autres alliés au vu et au su des forces françaises. Cet état de fait critiqué par nos compatriotes et aussi, la visite controversée du Premier Ministre M. Moussa Mara à Kidal le 17 mai 2014suivi de la grosse tentative des FAMA pour déloger les groupes armés de la ville avec son corolaire de morts et de dégâts sans que « Serval » et les hommes de la MINUSMA ne lèvent le petit doigt, ont contribué à faire baisser l’aura de la France aux yeux des maliens hébétés qui se posent beaucoup de question. Et la communication sur ce grave incident du côté gouvernemental, a été des plus lamentables conduisant à raviver les rancœurs contre ceux qui sont venus aider les FAMA. Mieux, la politique du gouvernement Hollande dans le dossier malien, est vivement critiquée dans les salons feutrés de la capitale relayée par les médias.

 

En fait, selon nos informations, l’opération « Serval » devenue « Barkhane », agit suivant les instructions des autorités maliennes. Mieux, elle n’a pas le droit de s’immiscer dans les heurts inter maliens sous peine d’être taxé de partie pris. En clair, l’opération « Barkhane » travaille à la traque contre les terroristes sur le sol malien. D’ailleurs, explique un spécialiste, les dernières frappes de la semaine dernière contre un convoi d’armement djihadistes, en est la parfaite illustration.

 

Quand est-il de l’accord de défense signé récemment avec la France ? C’est la question qui brûle toutes les lèvres par ces temps qui courent et sans compter que dans els coulisses qu’autour de la table des pourparlers d’Alger, les gars de la coordination HCUA/MAA/MNLA insistent sur un accord global de sortie de crise. En clair, jamais, il n a été question de division du Mali, précisent nos sources contrairement à ce qui a été ventilé par une certaine presse avide du sensationnel.

 

Les forces de la MINUSMA

La résolution 2100 parle du respect de l’intégrité du territoire du Mali, un Etat souverain. Que comprendre alors toute la grosse propagande de certains petits malins qui insiste à rabâcher les oreilles sur une éventuelle autonomie ou indépendance de cette partie du territoire du national?

Mieux, les maliens dans leur majorité se demandent ce que veulent l’ONU et le gouvernement Hollande ? Qu’attendent-ils pour appliquer la résolution 2100 du Conseil de Sécurité ?

 

En tout cas, dans une de nos éditions, nous avons publié un rapport de la MINUSMA dévoilant leurs réalisations dans les régions de Gao et de Tombouctou. Dans ce document dont votre journal a intégralement publié le contenu, les efforts de la MINUSMA ont été en premier lieu accentués sur la sécurisation des villes du nord, ensuite des rencontres de sensibilisation sur la culture de la paix inter maliens.

 

De toutes les façons, si de nos jours, les forces « Barkhane » et de la MINUSMA ont vu leur côte de popularité baissé, cela est dû au manque de communication ; aussi, aux comportements des hommes ainsi que de la diplomatie onusienne sur le cas du Mali.

 

En tout cas, avec la crise économique qui s’aggrave de jour en jour, l’insécurité et la menace djihadistes malgré la présence des hommes de l’opération « Barkhane » et de la MINUSMA au Mali, des efforts doivent être accentué sur la sensibilisation en permettant aux hommes de médias d’accéder aux régions du nord, afin de discuter avec tous les protagonistes. Mieux, le gouvernement doit communiquer et bien sur la crise qui prévaut tout en montrant les acquits des forces étrangères et les efforts en cours pour redonner plus de punch aux FAMA qui ont cruellement besoin d’un soutien national.

 

Ce qui est clair aujourd’hui, avec le climat social tendu, la menace djihadiste qui a pignon sur rue dont il faut rapidement s’unir pour faire face, chaque malien et tous els amis du Mali sont interpelés. Au quel cas, tous paieront très bientôt leur laxisme.

 

Dans ce cas, le régime actuel, est trop petit pour l’enjeu en cours : le Mali. De ce fait, un sursaut national demeure la seule solution. Donc, les querelles de clochers et autres stratégies cyniques de conquête de pouvoir, ne serviront jamais leurs auteurs ainsi que leurs mentors, s’il y a lieu.

En attendant, peuple du Mali retrouvons-nous autour de l’héritage commun légué par nos ancêtres : le Mali.

 

Le grand meeting patriotique du samedi 25 octobre 2014 à huit (08) heures au stade omnisports Modibo Kéïta, organisé par le BIPREM, les commerçants détaillants, les transporteurs, les associations : FENACOF, CAFO, WILDAF, GARD, la Fédération Nationale des Chasseurs du Mali, les religieux, rentre dans le cadre de renforcer les institutions de la République qui sont aujourd’hui très fragiles ainsi que l’unité du pays. Pour ce faire, chaque malien est interpelé où qu’il se trouve, pour sauver le bateau Mali qui tangue aujourd’hui gravement.

Bokari Dicko

Source: Mali Demain

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