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Carnage à Sobame Da, région de Mopti – Bilan provisoire : 95 morts et 19 portés disparus

95 morts et 19 portés disparus, plusieurs animaux abattus et des maisons incendiées, c’est le bilan provisoire, dressé par le gouvernement malien, de l’attaque perpétrée, le dimanche 9 juin 2019, contre un village de la commune de Sangha, dans la région de Mopti.

Dans la soirée du dimanche dernier, des hommes armés, soupçonnés d’être des terroristes, selon le gouvernement malien, ont mené une incursion dans le village de Sobame Da, situé dans le cercle de Bandiagara. Bilan provisoire: 95 morts, 19 portés disparus, plusieurs animaux abattus et des maisons incendiées. «En plus des pertes en vies humaines, tout est parti en fumée. C’est un véritable carnage », témoigne un ressortissant de Bandiagara.

Selon le gouvernement malien, des renforts sont actuellement déployés dans le secteur et mènent un large ratissage pour traquer les auteurs. Pour Mahamat Saleh Annadif, le chef de la Minusma, ce drame rappelle également et malheureusement que dans cette spirale de la violence, il n’y a pas les méchants d’un côté et les gentils de l’autre. «Tout le monde est responsable. Le seuil de l’intolérable est atteint et le temps d’un sursaut national s’impose », a déclaré le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies au Mali.  Antonio Gutterres, le secrétaire général des Nations Unies, dans un rapport adressé au Conseil de sécurité le vendredi dernier, avait tiré la sonnette d’alarme sur un « fort risque » d’atrocités dans les régions du Centre du Mali. Antonio Gutterres s’est dit «inquiet» par la montée des violences dans le centre du pays. «Si ces inquiétudes ne sont pas prises en compte, il y a un fort risque d’escalade qui pourrait aboutir à la commission d’atrocités», a indiqué le chef de l’ONU. Gutterres avait appelé le gouvernement malien à mener « plus d’actions contre les groupes extrémistes.»

Spirale de la violence

Les tueries des civils sont devenus monnaie courante dans le centre du Mali. Dans un rapport d’enquête publié le jeudi 6 juin dernier, la Minusma accuse les chasseurs traditionnels dozos d’être responsables de l’attaque contre le village de Koulogon Peul. L’attaque survenue le 1er janvier 2019 a fait une quarantaine de morts.

Le dimanche 26 mai 2019, à Macina, des hommes armés non identifiés ont attaqué le village de Soumouni, à 40 km de Macina dans la région de Ségou. Bilan : un mort et 5 autres blessées. Le lundi 27 mai 2019, trois individus à bord d’une moto tricycle en provenance de la foire de Diallassagou, dans le cercle de Bankass, ont été tués par des hommes armés. La mort de plus de 160 civils, le 23 mars, dans l’attaque contre le village de Ogossagou avait suscité une vague d’indignations à travers le monde.

Des groupes armés continuent à défier l’Etat dans le centre du pays. La décision du gouvernement malien de dissoudre les milices armées, après le massacre de Ogossagou, est restée sans effets. Le mouvement d’auto-défense Dan Nan Ambassagou, dans un communiqué en date du 26 mai dernier, a annoncé sa décision de sécuriser les populations par l’organisation de patrouilles pour mettre hors d’état de nuire les bandits qui tenteront de s’attaquer aux paisibles citoyens.

Au cours des trois derniers mois au Mali, Selon Antonio Guterres, il y a eu 245 atteintes à la sécurité, 333 civils ont été tués, 175 blessés, 145 signalements d’enlèvements de civils.

M.K. Diakité

Source: Le Républicain

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