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CANDIDATURE DE L’ADEMA AUX PRESIDENTIELLES DE 2018 : La retraite du CE de l’Adema PASJ amplifie l’ambiguïté !

La conférence nationale du 25 mars 2017 restera un évènement gravé dans la mémoire des militants du PASJ car elle a été la date à laquelle le comité Exécutif, les commissions spécialisées, les coordinations des sections, les mouvements affiliés au parti ont débattu la question de la candidature de l’Adema PASJ aux présidentielles de 2018.

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Depuis, la ruche n’a jamais été calme et les abeilles déambulent dans tous les sens. 4 mois après, la résolution relative à la présentation de ce candidat est toujours au point mort faute de certains 1ers responsables du parti qui veulent cadrer l’Adema à leurs vues à savoir la non-présentation d’un candidat. Pour corroborer cette vision, plusieurs tentatives furent déployées dont l’une est l’organisation d’une retraite qui, en réalité, n’est qu’une délocalisation de la réunion du Comité Exécutif.

Faire du non évènement un évènement est une posture constante dans la politique au Mali c’est dans cette conjoncture que se situe la retraite du Comité Exécutif de l’Adema tenue le samedi 22 juillet 2017 à l’hôtel Timbouctou. Elle a réuni les membres du Comité exécutif et s’est portée sur le fameux rapport Moustapha Dicko. Que Moustapha Dicko et les membres de sa commission soient remerciés pour la qualité du travail abattu. Ce rapport devait être débattu depuis janvier 2017, de report en report, il est devenu aux yeux de beaucoup de militants, caduc.

Pour la petite histoire, le rapport Moustapha DIicko est un pan de réflexion que le Comité Exécutif avait commis pour réfléchir sur les perspectives possibles pour le PASJ en 2018. Mais devant la volonté expressément affichée des militants pour une alternance en 2018, le Comité Exécutif a pris le rapport comme un moyen d’obstruction de la volonté des militants à la sortie de la conférence nationale du 25 mars 2017. Cette attitude s’explique par le fait que les ministres Adema et certains camarades du Comité Exécutif ne voulaient pas du tout que le parti ait son candidat.

Il faut le rappeler, les militants à travers les sections ont affirmé clairement à la conférence nationale que l’Adema doit présenter son candidat aux présidentielles de 2018.

S’agissant de la retraite du 22 juillet 2017, le peuple en a fait chou gras car pour certains elle allait en un revers de main balayer la question de la candidature pour 2018. Ce qu’il faut comprendre c’est que la retraite n’est que la délocalisation d’une réunion du Comité Exécutif. N’étant pas statutaire, elle ne pouvait en aucun cas entacher les résolutions de la 15è conférence Nationale.

Après de laborieuses discussions de plusieurs heures d’horloge, il apparaît clairement que les partisans d’une candidature à l’interne ont pris le devant. La volonté des militants a triomphé sur celle des partisans du non à la candidature de l’Adema en 2018. En réalité, ce qui faisait la beauté de cette retraite était que les partisans du pour et du contre de la candidature de l’Adema PASJ en 2018 se sont retrouvés pour débattre et le camp majoritaire a été bien connu sinon avant la retraite certains cadres avaient crié sur tous les toits qu’ils ont la majorité et qu’ils allaient renverser la tendance pour imposer leurs points de vue au parti. Un autre aspect de la retraite, c’est qu’elle a permis à chaque position de bien jauger son poids en tout cas pour ce qui est de la candidature interne, de connaître certains membres du comité exécutif dont certains se sont contentés d’un simple abonnement en absence et d’autres qui n’ont jamais placé un mot.

L’issue des travaux est connue. Un communiqué très flou, car il comporte un paragraphe à polémique et dont le caractère confus et ambigu ne laisse personne indifférent. La partie nous révèle que : « cette plateforme servira de base de négociation autour des conditions de soutien au candidat rassembleur et consensuel issu des rangs du parti, le cas échéant, du candidat issu de la coalition d’un ensemble de partis politiques ».

De l’avis des militants, ce qui est inquiétant, c’est que le terme « cas échéant, du candidat issu de la coalition d’un ensemble de partis politiques » prête le flanc à certains responsables du parti d’envisager le soutien de l’Adema, dès le 1er tour, à un quelconque candidat en dehors du parti.

En dépit de toutes les inquiétudes, le Comité exécutif doit se faire le devoir d’élaborer un agenda précis de mise en œuvre de la déclaration de l’hôtel Timbouctou et d’amorcer le processus de choix du candidat du parti aux élections présidentielles de 2018.

Il ressort de l’analyse que la présentation d’un candidat de l’Adema aux présidentielles de 2018 se dessine plus nettement et les partenaires de la CMP doit la prendre telle. Aux membres du CE qui ne veulent pas de la candidature à l’interne de comprendre que la meilleure aide qu’ils puissent apporter au président IBK c’est de l’amener un parti bien soudé pour l’offrir une brillante réélection et la meilleure façon de réussir cela est l’offrande d’une opportunité à l’Adema de bien jauger sa force réelle dès le 1er tour après une décennie et demi d’accompagnement.

Aux partisans de la candidature à l’interne de comprendre que l’Adema ne rayonnera au firmament de la scène politique malienne que si elle amorce les échéances de 2018 dans une cohésion et une unité hors pair.

Fabou Diarra

Secrétaire aux questions électorales de la section V de l’Adema PASJ du district.

 

Source: lesechos

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