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Campagne d’IBK pour la présidentielle 2018 : La mise à l’écart définitive d’Abdoulaye Idrissa Maïga ?

C’est désormais la guerre ouverte entre le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga et Bocary Tréta pour tenter de prendre la direction de la campagne du président sortant. Il semble que l’ex-Directeur de campagne du candidat IBK en 2013, non moins ancien Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga est aussi subrepticement mis à la touche ou discrètement voué aux gémonies pour ce combat de… titans

Aux récentes sorties officielles du RPM et/ou de la majorité présidentielle, Abdoulaye Idrissa Maïga a brillé par son absence. L’ex-Premier ministre semble bouder ses camarades politiques. La seule sortie qu’on lui connaît depuis son départ de la primature c’est lors de la dédicace de son livre qui traite de la crise sécuritaire du septentrion. Et M. Maïga est presque amer dans cet ouvrage, ne comprenant pas pourquoi le Mali n’arrive pas à venir à bout des répétitives rébellions dans le nord du pays.

Il faut dire que c’est un secret de polichinelle, la guéguerre qui a failli récemment encore mettre le parti présidentiel, le Rassemblement pour le Mali (RPM) en lambeaux. Deux clans s’étaient affrontés en douce avant que le président fondateur ne calme le jeu en nommant le secrétaire général adjoint, Abdoulaye Idrissa Maïga à la primature et acceptant que le secrétaire général, Bocary Tréta se hisse à la tête du parti. Mais la mésintelligence entre les deux hommes n’a pu s’estomper. Et Bocary Tréta n’a jamais digéré que le chef de l‘Etat n’a pas daigné lui confier la primature, lui préférant le président d’une modeste formation politique de la majorité présidentielle, l’ASMA-CFP, Soumeylou Boubèye Maïga. Alors que M. Tréta estime avoir durement vécu la traversée du désert avec IBK, entre 2007 et 2012, au moment où Soumeylou Boubèye Maïga était en période de vaches grasses comme vice-président de l’ADEMA de l’ADEMA et l’un des puissants ministres d’ATT. Procès que ferait aussi Abdoulaye Idrissa Maïga à l’encontre de son successeur à la primature. « Ce n’est pas Boubèye qui doit lui succéder juste après quelques mois à la tête du gouvernement », devrait-il penser.

Ces états d’âme n’ont rien enlevé à la guerre de leadership entre le président du RPM et le président de l’ASMA pour prendre le contrôle de l’équipe de campagne du président sortant. La méfiance, la rivalité dans les préparatifs pour la signature de la plateforme « Ensemble pour le Mali », le samedi dernier ont convaincu plus d’un que ces deux hommes se marchent sur les pieds et se regardent en chien de faïence pour occuper ce juteux poste de Directeur de campagne du candidat IBK. Un budget de cinq milliards serait murmuré pour coordonner la réélection du locataire en fin de bail du palais de Koulouba !

Bokary Tréta espère vivement qu’après que la primature lui eut échappé à plusieurs reprises (IBK est à son cinquième chef du gouvernement), l’amende honorable et le respect minimal que IBK puisse témoigner à son parti est de le désigner Directeur de sa campagne. Si ce n’est pas le cas, l’ex-ministre du Développement rural en prendrait un coup, un affront à lui et au parti RPM, pour lequel il continue de se battre en tant que simple président du Conseil d’administration d’une banque de la place. Une bien maigre moisson pour un chef du parti au pouvoir, qui compte 75 députés à l’Assemblée nationale !

De son côté, Soumeylou Boubèye Maïga (SBM) ne cesse de placer ses pions pour renforcer son parti, l’ASMA et montrer qu’il maitrise mieux que quiconque le terrain politique et sécuritaire pour piloter avec efficacité la campagne présidentielle du mentor IBK. « Nous nous respectons et avons beaucoup d’estime l’un pour l’autre », confiait-t-il récemment comme pour dire qu’il plus proche du chef de l’Etat que son concurrent de président du RPM. Les récents voyages  de SBM tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays visaient aussi à montrer à IBK qu’il dispose d’un meilleur entregent pour aider à sa réélection.

Comme on le voit, ces calculs et ces rivalités pour diriger la campagne du président sortant n’ont rien arrangé au relatif retard de la déclaration solennelle de candidature d’IBK à ce scrutin présidentiel. Surtout que le camp adverse le plus redouté, celui de Soumaïla Cissé vient d’officialiser le choix de Tiébilé Dramé du PARENA comme Directeur de campagne.

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