Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Brigade d’Investigation Judiciaire (BIJ) : Une structure agonisante

Rien ne va plus à la Brigade d’Investigation Judiciaire (BIJ) depuis l’arrivée de la nouvelle Directrice de la Police judiciaire, le Contrôleur général Amy Kane. La mesure prise par cette dame de fer de remercier tous les agents civils est en train de jouer énormément sur le rendement de la BIJ (pas d’arrestations depuis un mois). Chose qui nous pousse à dire que la structure devient de plus en plus agonisante. C’est dire que le ministre de la sécurité intérieure, Sada Samaké est fortement interpellé.   

officier colonel general sada samake ministre securite biographie cv

La Brigade d’Investigation Judiciaire (BIJ) est une structure très importante au niveau de la police nationale. Elle s’occupe de grosses affaires notamment des cas de crime contre la sureté de l’Etat, de détournement de fonds et de lutte contre le grand banditisme sur l’ensemble du territoire national. C’est donc une structure très stratégique. Elle est rattachée à la Police Judiciaire avec d’autres structures comme la Brigade des mœurs, la Brigade des Stupéfiants et l’Interpol.

 

 

Après avoir fait ses preuves en matière de lutte contre le grand banditisme  à la Brigade de Recherches du 3è Arrondissement, Papa Mamby Kéïta plus connu sous le sobriquet de l’ »Epervier du Mandé » s’est vu muté à la Brigade d’Investigation Judiciaire avec l’un de ses éléments. A l’époque, l’actuel Directeur général de la Police, Hamidou Kanssaye était le chef de la Police judiciaire.

 

 

L’arrestation du narcotrafiquant Grèco-français du nom de Andrea Tskairis, très recherché par les autorités françaises en est une preuve éloquente. En 24 heures d’investigation, la BIJ a mis la main sur cet homme très dangereux. Un acte qui avait suscité l’étonnement de la police française. Ce qui, a d’ailleurs permis l’invitation de Hamidou Kanssaye à l’époque directeur de la police judiciaire, en France avec tous les honneurs.

 

 

Un mois après cette affaire, un autre dossier a été confié à l’ «  Epervier du Mandé «  et son équipe concernant un certain Issa Traoré, un franco-malien, spécialisé dans les embuscades contre les fourgonnettes transportant des fonds. Il avait un complice dénommé Antiono Ferrara (français d’origine italienne), spécialisé lui aussi dans les attaques des fourgonnettes. Ce dernier a été arrêté par la police française et mis àen prison à Frenes en France. Pour faire sortir son ami Antiono de cette prison, Issa Traoré a recruté des commandos pour attaquer cette maison d’arrêt. Ce fut l’évasion la plus spectaculaire du monde. C’est après qu’Issa Traoré a quitté la France pour se refugier dans son pays d’origine, le Mali.

 

 

A travers ses appels téléphoniques, la police française s’est rendu compte qu’il se trouve à Bamako. C’est ainsi que l’affaire a été confiée à la Brigade d’Investigation Judiciaire (BIJ), la seule structure capable de donner satisfaction aux autorités françaises. L’Inspecteur principal Papa Mamby et ses éléments ont mené leur investigation jusqu’à mettre la main sur Issa Traoré dans un bar à Bacodjicoroni Golf.

 

 

Ce qui a valu une reconnaissance personnelle à Papa Mamby Kéïta de la part des autorités françaises. Pour la petite histoire, 90% de ces opérations ont été menées par les agents civils de la BIJ sous la conduite de Papa Mamby.

 

 

Le 17 juin 2010, il sera invité en France pour recevoir un diplôme de reconnaissance des du Directeur central de la Police judiciaire française, Christian Lothion.

 

 

C’est dire que la Brigade d’Investigation Judiciaire (BIJ) du Mali est une référence à travers le monde. Malheureusement, cette structure est en train de devenir de plus en plus agonisante. Depuis l’arrivée de la nouvelle directrice de la police judiciaire, le Contrôleur général Amy Kane, qui a décidé de remercier tous les agents civils des quatre structures rattachées à son service. Aujourd’hui, la BIJ privée de ses bons éléments (seuls quatre  policiers sont opérationnels) n’est plus efficace pour répondre aux différentes sollicitations de la population. En un mot, il n’y a pas d’éléments qualifiés pour des enquêtes souvent très compliquées. C’est le découragement total. En plus, la BIJ souffre du manque de véhicules pour ses patrouilles. Ce qui fait qu’il n’y a plus de patrouilles depuis un certain temps.

 

Alou B HAIDARA

SOURCE: L’Indépendant

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance