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BRAQUAGE AUX HALLES DE BAMAKO : Un bureau de change pillé, de 6 millions de F CFA emportés

Quatre voleurs ont braqué mercredi 31 janvier, vers 20h, un bureau de change aux Halls de Bamako. Ils ont tué un jeune homme et emporté environ 6 millions de FCFA. Les braqueurs n’ont pas été inquiété par aucune forces de sécurité, s’indignent des témoins.

 

Sur les lieux de l’attaque ce jeudi matin, l’inquiétude et la stupeur de l’évènement se lisait sur les visages des curieux nombreux devant le bureau de change.
Vers 20h, les bandits sont venus à motos au nombre de quatre. Les agents de change étaient deux à l’intérieur. Leur chef lui, était assis autour du thé avec un agent en civile et deux autres personnes. Ce grin se forme chaque petit soir, raconte un témoin de la scène.
« Trois bandits sont rentrés à l’intérieur, comme s’ils venaient echanger de l’argent. Alors qu’ils tenaient en respect les personnes de l’intérieur par des armes, le quatrième bandit se mettait au guet à la porte du bureau de change et se chargeait des personnes de dehors », raconte un témoin de la scène qui ajoute que les bandits ont tiré et tué un travailleur du bureau d’échange qui avait réussi à s’enfuir pour donner l’alerte. « La scène me revient encore, j’en ai passé une nuit blanche », raconte le témoin. Il est désolé que le jour de l’attaque, aucune force de l’ordre n’était en patrouille aux Halles de Bamako et aux alentours, alors qu’elles sont fréquentes d’habitude.
L’opération, selon le témoin, a duré plus de 10 mn et le bandit aux guets n’a été inquiété un seul instant. Les gens ont assisté tétanisés à la scène sans bouger. Le hic, dit le temoin, « c’est qu’aucun agent des banques des Halles, situées à moins de 100 m de l’attaque, ne sont venus au secours. Les coups de feu a été fortement entendu», ajoute-t-il.
30 minutes après le départ des bandits une armada de policiers a investi les lieux.
L’insécurité à Bamako est plus qu’inquiétante. L’on se demande qu’une zone de commerce aussi importante que les halles de Bamako ne puisse disposer d’un poste de sécurité digne du nom.
Aminata Traoré

Les Echos

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