Le Dimanche 09 Juillet, Bouaké a, de nouveau subit des remous militaires. Des anciens rebelles démobilisés ont bloqué le corridor nord de la deuxième ville de Côte d’Ivoire, située dans le centre.
Ces démobilisés réclamaient des primes, à l’instar de leurs frères d’armes qui s’étaient mutinés mi-mai et ont obtenu gain de cause.
Ces démobilisés ont été dispersés par la police à coup de grenades lacrymogènes, a constaté un journaliste de l’AFP.
Le porte-parole national de la « cellule 39 », Amadou Ouattara, a désapprouvé l’action de ses camarades.
« L’acte que certains de nos camarades, dirigés par mon vice-président, ont posé ce matin, est grave. Nous condamnons cette forme de revendication » a-t-il déclaré à l’AFP. « Ce n’est pas avec la violence que nous allons obtenir quelque chose de nos gouvernants », a-t-il poursuivi.
Dans la journée de ce lundi, le président du groupe des démobilisés, Amadou Ouattara, et son porte-parole principal, Mégbè Diomandé, ont été mis aux arrêts par la gendarmerie de Bouaké.
« Ils ont été convoqués à la gendarmerie de Bouaké. Nous les avons accompagnés. Et à notre grande surprise, ils ont été mis aux arrêts« , a rapporté un ex-combattant, joint au téléphone, sous couvert d’anonymat.
Selon plusieurs autres ex-combattants démobilisés, les deux leaders « n’ont pas participé à la manifestation de dimanche« .
« Amadou Ouattara et Mégbè Diomandé n’étaient pas d’accord avec Aboudou Diakité (un autre leader du groupe) qui a conduit les gens à bloquer le corridor (barrage à l’entrée de la ville). C’est Diakité qu’il faut arrêter et non Ouattara et Mégbè« , a déclaré à l’AFP Hamed Traoré, un ex-rebelle démobilisé.