Les primaires Aux Etats-unis, le cycle électoral débute par une série de primaires. C’est l’un des deux modes de désignation des délégués des partis. L’autre c’est le Caucus, une sorte d’assemblée, qui permet de désigner des représentants de candidats dans une dizaine d’Etats. Ces compétitions durent plusieurs mois et varient d’un Etat à un autre. Elles servent à désigner des délégués dans les circonscriptions, les comtés et au niveau fédéral. Ces derniers choisissent à leur tour le président qui portera les couleurs du parti à l’élection présidentielle. Il est investi à l’issue de la convention nationale du parti.
Le système politique américain repose sur le bipartisme. Les principaux partis sont : les républicains et les démocrates. La convention nationale Cette étape marque formellement l’investiture du candidat ayant remporté le plus grand nombre de délégués au sein d’un parti. Généralement pour le candidat sortant, c’est une simple formalité, puisqu’il est toujours reconduit. Mais cette année, dans le camp républicain, beaucoup ont défié le président Donald Trump.
Tandis que du côté des démocrates, un consensus à prévalut à la désignation de Joe Biden, l’ancien vice-président de 78 ans, qui était en lice avec Bernie Sanders, un autre poids lourd du parti. La convention nationale valide le « ticket », c’est-à-dire le binôme de président et vice-président, le programme du parti, et ouvre théoriquement la course à la présidence. Le collège électoral Le collège, composé des représentants de la chambre et du sénat sont élus au suffrage universel direct.
Les sièges de représentants sont distribués en fonction de la taille de la population de chaque état. Alors que chaque état compte deux représentants au sénat, quelle que soit la proportion de sa population. Ce sont l’ensemble des représentants qui forment ce qu’on appelle les Grands électeurs ou « presidential electors ». Ils sont au nombre de 538. Pour remporter le scrutin un candidat doit avoir la majorité de 270 électeurs, le chiffre magique dans le jargon électoral américain. Cette étape est assez complexe.
The winner takes it all ( le gagnant prend tout) Selon les états, le choix des grands électeurs s’effectue par un vote proportionnel ou par « the winner takes it all ( le gagnant prend tout) ». Les Grands électeurs confirment généralement le vote populaire dans les différents états. Mais, ils peuvent également basculer l’issue de l’élection. Dans l’histoire des Etats-unis, il est arrivé 5 fois que le candidat ayant remporté le vote majoritaire ne soit pas élu président. C’est le cas du candidat Al Gore en 2000 et d’Hillary Clinton en 2016, dont un écart de trois millions séparait du candidat élu Donald Trump.
L’élection des membres du collège est prévue pour le 3 novembre prochain. Cependant beaucoup d’états ont procédé à un vote anticipé, par mail ou par correspondance, en raison de la pandémie du coronavirus, qui a tué plus de 200 000 personnes aux Etats-unis. Un mois après la mise en place du collège, les 538 électeurs choisissent le président américain,q ui dirigera le pays pour quatre ans. C’est une désignation formelle, puisqu’à partir des résultats issus du vote populaire, les Américains se font déjà une idée du vainqueur de la présidentielle.
La plupart des états sont traditionnellement repartis entre les deux partis. C’est au niveau des « Swing States (les états pivots) » que se joue véritablement la course à la Maison blanche. Pour cette présidentielle, une dizaine d’états sont en ligne de mire : l’Arizona, le Michigan, la Pennsylvanie, le Wisconsin, la Floride, la Caroline du Nord entre autres.
Cet article a été rédigé dans le cadre du programme de couverture virtuelle de l’élection présidentielle américaine de 2020. www.bamakonews.net est le 2e média malien à participer à ce programme qui réunit plus de 200 médias à travers le monde.
Aly BOCOUM
Source: Bamakonews