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Bisbilles au sein du Conseil des Maliens du Gabon (COMAGA): Le bureau consensuel dirigé par Mamadou Méré Diawara et celui dit » parallèle » de Habib Sylla s’affrontent

Deux plaintes enregistrées au niveau de la police gabonaise

Lors d’une Assemblée générale, tenue le 27 septembre 2020, le Conseil des Maliens du Gabon (COMAGA) a mis en place un nouveau bureau dit  » consensuel et intérimaire « , présidé par Mamadou Méré Diawara, en remplacement de celui présidé par Habib Sylla. Mais, les proches de ce dernier  ont tenu une autre assemblée, le dimanche 10 janvier dernier, pour mettre en place un autre bureau, jugé  » parallèle « . Ce qui a créé de vives tensions au sein de la diaspora malienne du Gabon, dont les membres des deux camps s’attaquent devant la police gabonaise.

 

En raison de son absence prolongée et injustifiée du Gabon de plus de vingt mois, le président sortant du COMAGA, Habib Sylla, conformément aux statuts et règlement intérieur – qui fixe l’absence à six mois –  ne peut plus se prévaloir de la qualité de Malien résident dans ce pays. C’est pourquoi, l’assemblée générale du 27 septembre, convoquée régulièrement, a décidé de remplacer son bureau par un autre, consensuel intérimaire, sous la conduite de Mamadou Méré Diawara.

Cependant, ce qui a ravivé de vives tensions au sein de la communauté malienne, selon des sources concordantes, c’est la mise en place, dimanche 10 janvier dernier, au cours d’une assemblée générale, d’un bureau parallèle, par les éléments favorables au président destitué. D’après plusieurs sources, les vrais-présidents des provinces n’ont pas été conviés à cette rencontre. « Car ceux-ci se trouvent dans le camp de Mamadou Méré Diawara », précisent nos mêmes sources. Elles relèvent qu’ayant eu écho de la tenue de cette assemblée, le chargé d’Affaires à l’Ambassade du Mali, M. Abdina Namparé, a urgemment convoqué une réunion de concertation avec les membres de deux camps opposés, samedi 9 janvier, afin de mener une médiation et de retrouver l’unité et la cohésion.  Le chargé d’affaires a fait preuve de  « sa bonne foi dans la recherche d’une bonne entente et d’une solution consensuelle entre les ressortissants maliens », a-t-on rapporté.

Mais l’amer constat a été que, lors de cette concertation,  la tendance Habib Sylla n’était pas représentée. Toutefois, les membres présents ont vivement salué cette initiative de la mission diplomatique et consulaire pour réconcilier les Maliens. Après cette réunion de concertation, sur plainte du nouveau bureau du COMAGA, Kalilou Sofara, chef de cabinet de l’ancien président Habib Sylla, a été interpellé par la police pour «injures publiques». Gardé à vue pendant plusieurs heures, il a été finalement remis en liberté mais a dû se présenter devant le Procureur de la République, mercredi 13 janvier.

Selon des informations concordantes, cette affaire est devant la justice et il y aura un procès pour «diffamation».

Aucun déplacement du ministre à l’ordre du jour

En plus de vives tensions, des rumeurs persistantes font état de l’arrivée prochaine de Habib Sylla au Gabon avec le Ministre des Maliens de l’Extérieur, qui aurait décidé de l’imposer comme président. Un plan développé par l’activiste Mohamed Diakité sur sa page Facebook. Cependant, au niveau du département en charge des Maliens de l’Extérieur, à Bamako, cette information est rejetée en bloc. On assure qu’aucune visite du patron des lieux à Libreville n’est à l’ordre du jour.

En plus de la plainte contre Kalilou Sofara évoquée plus haut, il faut souligner que, suite à des dénonciations dans une vidéo publiée le 12 janvier dernier, le jeune activiste malien au Gabon, Mohamed Diakité, a aussi été interpellé, le lendemain, par la police. Il aurait affirmé dans sa vidéo que l’ex-président de la République, Ibrahim Boubacar Keita (IBK), aurait donné 85 millions à Habib Sylla pour construire une  » Maison des Maliens «  au Gabon. Ce qui n’a pas été du goût des enfants de Habib Sylla, qui ont porté plainte contre lui pour «diffamation».

Mais avec l’intervention de Mamadou Méré Diawara et de ses proches, le jeune activiste n’est pas resté longtemps au commissariat de police.

En tout cas, au vu de l’évolution de la situation au sein de la diaspora malienne dans ce pays d’Afrique centrale, il urge pour le ministre des Maliens de l’Extérieur de s’employer avec les autorités du pays d’accueil pour éviter le pire.

Il faut souligner aussi que le mandat de Habib Sylla comme président du Haut conseil des Maliens de l’extérieur (HCME) est épuisé depuis plusieurs mois mais il continue d’assumer illégalement cette responsabilité.

Youssouf CAMARA

Source: l’Indépendant

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