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Billet d’humeur : malgré nos divergences, discutons sans violence

Dans cette nouvelle ère, où l’humanisme légendaire qui nous caractérisait semble de plus en plus s’éloigner, prendre la parole pour se faire entendre et faire comprendre que certains virages peuvent nous conduire à l’abime, semble être un luxe. Cela relève d’un parcours non pas du combattant mais du désespoir. Désespoir car, étant des êtres dotés d’intelligence, on ne devrait pas avoir à nous rappeler cette valeur inestimable pour que nous en prenions connaissance.

 

Attendrons-nous d’entendre le dernier couplet du chant du cygne et mettre nos têtes sous le couperet sans crier gare ? C’est peut-être ce à quoi l’on nous attend, mais est-ce vraiment là la voie de notre salut ? Bien malin celui qui pourrait avoir le courage d’amener les uns et les autres à répondre, dans notre situation actuelle, sans ambages, sans hésitation à cette interrogation. Car la perfidie pour défende ce que l’on pense juste conduit de plus en plus de personne à ignorer l’évidence.

« Le roi est beau, vive le roi ! »

Les certitudes étant désormais érigées en vérité scientifique indiscutable. Le nouveau kotéba qui nous est servi, depuis un moment, n’est pas aussi divertissant qu’il parait. Pourtant, nous nous sentons tous obligés, qu’on soit non éclairé et/ou très éclairé et doué d’intelligence, de le danser. Danser, c’est ce qui nous reste quand nos mains, fatiguées par les applaudissements lors des envolées lyriques du conteur, passent le relais à nos pieds pour répondre aux refrains des choristes du conteur. « Le roi est beau, vive le roi ! »

Et nous voici en train de soulever des nuages de poussières rouges au point de perdre toute lucidité. Apprécier, oui. Encourager, oui. Mais confondre celui qui n’est pas d’accord sur un point, sur une ou toute décision, sur la vision quant au cheminement pour sortir de l’ornière, ne saurait faire de lui un ennemi public encore moins une personne dépourvue d’humanité pour laquelle aucune compassion n’est admise.

Discuter sans violence

Dans les périodes les plus difficiles, le plus difficile n’est pas forcément la situation dans laquelle vous vous trouverez, mais plutôt la mauvaise identification de vos ennemis. Dans une telle situation, vous combattrez alors le plus faible. Et, pendant ce temps, l’ennemi renforcera sa capacité de nuisance. Nos positions divergentes ne doivent pas nous faire perdre de vue que nous appartenons à la même famille, la famille humaine et mieux encore la famille malienne. Substituons au « je » le « nous ».

Sur nos divergences, discutons-en comme des personnes civilisées sans violence. Notre situation actuelle finira tôt ou tard. Œuvrons pour qu’à la fin nos relations ne se détériorent du fait des propos d’extrême gravité que nous aurions eu à prononcer à l’encontre les uns des autres.

Source : Benbere

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