En avant-goût du Sommet Afrique-France, le district de Bamako abriera les activités de la Biennale artistique et culturelle, du 24 au 31 décembre 2016, en version ‘’spéciale’’. Cette information a été donnée, avant-hier mardi, par Mme Ndiaye Ramatoulaye Diallo, ministre de la Culture, à la faveur d’une réunion que son cabinet a organisée, dans la salle de conférence de son département, à la Cité administrative avec les autorités districales et les notabilités de Bamako.

Après la pose de l’édition 2010 de la biennale artistique et culturelle qui s’est tenue dans la capitale du Kénédougou, ce rendez-vous culturel comme souhaité par nombre d’acteurs, reprendra de plus belle, cette année. C’est ce qu’en ont décidé les autorités nationales. C’est d’ailleurs, dans ce sens que Mme la ministre de la Culture et son homologue de l’Économie numérique, porte-parole du gouvernement, ont rencontré, mardi dernier, le gouverneur du district, les chefs de quartier, les notabilités de Bamako…
Outre les ministres Me Mountaga Tall de l’Économie numérique et de la communication, porte-parole du gouvernement et son homologue de la Culture, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, la rencontre a enregistré la présence du gouverneur du district ; Mme Sacko AMI Kane ; les représentants des familles fondatrices de Bamako et les représentants des chefs de quartier. À l’ordre du jour de la rencontre, l’organisation de la biennale artistique et culturelle que la capitale abritera, du 24 au 31 décembre 2016.
Il s’agissait ainsi d’informer les notabilités de Bamako et les autorités administratives sur la tenue de cette édition que la ministre a qualifiée de spéciale. Selon Mme Ndiaye, cette réunion est importante, car on ne peut pas organiser un événement de cette envergure sans impliquer ces acteurs qui sont le socle de la culture.
« La rencontre a été souhaitée, en premier lieu, pour nous réjouir avec vous du retour tant attendu de la biennale au Mali et ensuite pour partager avec vous les informations relatives à ce que nous avons appelé l’édition spéciale de la biennale 2016 », a-t-elle dit.
Selon Mme N’Diaye, cette édition est spéciale, car dans les normes, elle devait se tenir à Mopti, mais pour des raisons techniques, les autorités ont voulu qu’elle soit tenue à Bmako. ‘’Cette édition spéciale est une sorte d’entre deux biennales, le temps pour nous d’organiser une édition dans les normes et suivre le cycle de la biennale qui devrait nous conduire à Mopti’’, a expliqué Mme la ministre de la Culture. Elle a toutefois rassuré que Mopti aura sa biennale.
La nuit de l’édition 2016 de la biennale sera lancée, la nuit du 21 au 22 septembre 2016 au palais de la Culture de Bamako, en prélude de la fête de l’indépendance », a-t-elle dit, avant de rassurer que l’objectif de la biennale de Bamako est de favoriser le brassage culturel et l’interpénétration des populations pour un Mali ‘’Un et Indivisible’’.
Pour la réussite de l’événement, le département de la Culture, a-t-elle expliqué, entend créer un partenariat un fécond entre tous les acteurs, dont le gouvernorat du district. Car c’est Mme le gouverneur qui accueillera cette édition. Elle sera notre « Diatigui », a indiqué la ministre. Elle a, par ailleurs, invité tous les autres départements à apporter leur appui pour que cette édition spéciale soit une réussite pour tous les Maliens. « L’organisation d’une biennale n’est pas la chasse gardée du seul département de la Culture. C’est une affaire nationale qui doit mobiliser tous les acteurs de la culture. La biennale étant le socle culturel à dimension inestimable dans le processus de cohésion sociale et de resocialisation nationale », a-t-elle plaidé. Avant de révéler que le président de la République a instruit de tenir ce rendez-vous dans les meilleurs délais.
Quant au ministre Tall, il a réitéré l’accompagnement de son département pour immortaliser ces instants de la biennale.
Mamoutou Niaré, au nom des notabilités de Bamako, a remercié vivement la ministre de la Culture pour le choix porté sur Bamako pour la tenue de cette édition, avant de rassurer du soutien des notabilités pour la réussite de l’événement.
« Depuis que la biennale a commencé au Mali, c’est la première fois qu’un ministre vient personnellement nous voir. Pour ce grand signe de respect, nous la soutenons et nous serons présents à cette fête du début à la fin », a-t-il rassuré.
La réunion a pris fin par les assurances de Mme le gouverneur pour sa disponibilité en tant que ‘’Diatigui’’ de cette édition.
Signalons que cette Biennale, qui va se tenir sous une marque spéciale verra une réduction du nombre, en termes de participants. À cet effet, les délégations régionales seront limitées à 70 personnes. Aussi, deux salles seront-elles réservées pour la présentation des disciplines : une salle pour la compétition devant les membres du jury et l’autre pour la captation d’images par l’ORTM. En plus, il y aura un espace pour la notation des orchestres. L’édition de cette année se passera aussi des ballets à thème puisque cette discipline demande un nombre conséquent de participants.
La réunion a été marquée par une séance de projection animée par Mme Haïdara Aminata Sy, Directrice nationale de l’action culturelle (DNAC).
Quant à Mme la ministre, elle a remercié les notables de Bamako et toute l’assistance d’avoir répondu à l’appel de son département.

Par Christelle KONE

Source: info-matin