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Bienfaisance : Que la main gauche ne sache pas ce que donne la droite

Au nombre des valeurs de l’islam exaltées par les oulémas figurent entre autres, la compassion et la bienfaisance. C’est en ce sens que sont exhortés les croyants musulmans en de nombreuses prescriptions divines. Les communautés humaines étant caractérisées par la diversité des individus qui les constituent, certains sont mieux nantis que d’autres. Pour les théologiens, les riches sont soumis à l’épreuve de la reconnaissance envers le Tout Puissant pour les bienfaits dont ils ont été gratifiés. En retour, il est une recommandation : «… Et sois bienfaisant comme Dieu a été bienfaisant envers toi.» (28:77)

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L’un des piliers de l’islam s’inscrit en ce sens, sous la forme d’un « impôt religieux » devant être acquitté au profit du pauvre. L’injonction en a été adressée au Sceau des prophètes (PSL) : « Prélève de leurs biens une aumône par laquelle tu les purifies et les bénis, et prie pour eux. Ta prière est une quiétude pour eux. Et Dieu est Audiant et Omniscient. » (9:103). Pour les oulémas, la zakat ainsi désignée, purifie les biens de celui qui en détient, assure leur croissance, libère l’individu de son inclination spontanée vers l’avarice.
L’acquittement de ce devoir religieux a également pour vocation de consolider la relation entre riches et pauvres. Les mérites et rétributions liés à cet acte de bienfaisance pour son auteur sont évoqués en divers passages du Livre sacré : « … Accomplissez la prière, acquittez la Zakat, et faites à Dieu un prêt sincère. Tout bien que vous vous préparez, vous le retrouverez auprès de Dieu, meilleur et plus grand en fait de récompense. Et implorez le pardon de Dieu.
Car Dieu est Pardonneur et Très Miséricordieux. » (73:20) Sous nos latitudes, il est coutume de relever que la manière de donner importe plus que ce que l’on donne. La sagesse populaire rejoint en cela une prescription relative au paiement discret de la zakat, qui est à préférer à sa remise en public, tout comme les largesses volontaires. Il est dit à cet effet : «Si vous donnez ouvertement vos aumônes, c’est bien ; c’est mieux encore, pour vous, si vous êtes discrets avec elles et vous les donniez aux indigents. Dieu effacera une partie de vos méfaits.
Dieu est Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites.  » (2:271). Les oulémas rapportent à cet effet la parabole du Messager, appréciant le geste de celui qui « donne l’aumône avec une discrétion telle que sa main gauche ne sait pas ce que sa droite donne ». Il dira également que : « chacun sera protégé par l’ombre de son aumône au jour de la Résurrection ».
Les prescriptions font par ailleurs état des catégories de personnes devant bénéficier de cette assistance dans la société. « Les aumônes ne sont destinées que pour les pauvres, les indigents, ceux qui y travaillent, ceux dont les cœurs sont à gagner (à l’Islam), l’affranchissement des jougs, ceux qui sont lourdement endettés, dans le sentier de Dieu, et pour le voyageur (en détresse).
C’est un décret de Dieu ! Et Dieu est Omniscient et Sage.  » (9:60). Dans la communauté, les oulémas invitent cependant le fidèle à ne pas être un adepte de la réciprocité, échangeant cadeau contre cadeau, visite contre visite, en ne donnant pas à celui qui le prive et ne rendant pas visite à celui qui l’a abandonné, car selon les dires du Messager : « il ne fait pas partie de ceux qui affermissent les liens de sang celui qui agit par compensation, mais celui qui rétablit ses liens de sang à chaque fois qu’ils  sont rompus ».

A. K. CISSÉ

 

Source: Essor

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