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Bétisier : Les excuses pathétiques d’un frimeur dégonflé

Entre un officier putschiste mal recyclé en politique qui chante la pomme, en se morfondant dans des excuses pathétiques pour se refaire la cerise et des grimpions vautré dans le confort d’une sclérose intellectuelle dont le fétichisme des textes et le rabâchage désespèrent, la foire aux idées ressemble à un fiasco retentissant. C’est la substance de votre BÊTISIER du jour.

 

Les excuses pathétiques d’un frimeur dégonflé

Dans la grisaille qui s’est installée sur le bled, après une désertion pour mieux observer les oscillations du mercure politique, le Papouni national revient par une porte dérobée sur Africable Télévision. Le plafond bas de la météo ne l’empêche pourtant pas de discerner pour disserter et débiter des insanités : « Le coup d’État n’est pas la solution des choses. En 20 212, les militaires ont été poussés et induits en erreur. Les coups d’État ont été des erreurs ». En voici des âneries qu’on croyait reléguées dans le bazar des superstitions ! Non mec, aucune place à la litote et à la banalisation des actes. Le coup d’État est pris en charge par l’article 121 de notre Constitution qui dispose : ‘’Le fondement de tout pouvoir en République du Mali réside dans la Constitution. La forme républicaine de l’État ne peut être remise en cause. Le peuple a le droit à la désobéissance civile pour la préservation de la forme républicaine de l’État. Tout coup d’État ou putsch est un crime imprescriptible contre le peuple malien’’. Même au pied du mur, un coup d’État est un ‘’crime’’, non une simple ‘’erreur’’ qui passe pour perte et profit.
Eh oui ! Une réputation surfaite s’effiloche pour terminer en sac de nœuds, elle s’effondre comme château de cartes. Un officier, un vrai, ne se laisse pas manipuler, parce qu’il est censé avoir de la jugeote, le discernement nécessaire pour décider par lui-même. Bien sûr, il s’agit de ceux qui ont été confrontés à la rude épreuve du terrain, avec des hommes sous leur commandement qui n’attendent que des ordres clairs pour les exécuter ; pas ceux qui ont obtenu leurs galons entre les classes et les bureaux climatisés, au détour de compromis et de compromissions. Un officier, un vrai, assume ‘’l’acte posé’’. ‘’L’acte que nous avons posé’’, tirait-on vanité en 2012. Il fallait continuer à rester digne et altier.
Un officier, un vrai, a le sens de l’honneur et de la reconnaissance. Mais, Papouni ne l’a pas. L’ascension fulgurante de ce Papouni est suspecte aux yeux de tous les Maliens sans aucune forme de jalousie. Propulsé sur la scène nationale à la faveur d’un coup d’État, maintenu et affermi par un pouvoir élu, bombardé ministre de l’Administration territoriale, général, Directeur de l’École de maintien de la paix, Papouni mérite bien son nom, l’enfant fétiche. Biberonné à repus, se sentant par conséquent se pousser des ailes, l’amnésique regarde dans le rétroviseur la mythologie grecque (le complexe d’Œdipe) et tue son père pour épouser le pouvoir qui qui continue de le fuir comme la peste.
Mais les officiers félons se mettent à bavasser à la première chicane, pour chanter la pomme, se morfondent dans des excuses pathétiques.
D’un colonel Directeur de cabinet d’un capitaine subalterne, d’un officier qui troque l’uniforme contre la veste alors que le pays est en pleine guerre antiterroriste, qui se laisse envoûter par les marchands de sommeil, on ne pouvait s’attendre à pire.
Se renier pour se remettre en selle ? Mais quelle selle ? Tout le monde n’a pas la baraka du colonel Bah N’DAW hein ! Sa désignation à la tête de l’État n’est rien moins que la consécration de la carrière d’un officier resté droit dans ses bottes en tout lieu et en toute circonstance.
La musique de Papouni national consistant à faire porter le chapeau de leur ‘’acte’’ sonne faux aux oreilles et ne berce plus les bledards qui ne sont pas des benêts qui se laisseront manipuler par un mec manipulable, de pauvres dindons qui vont se faire farcir par un piètre cuisinier. Aucun populiste ringard ne prospérera.
Le général défroqué montre également des signes de fébrilité, d’inconsistance. C’est déroutant. La preuve : vomissure, déjection de salissure, animadversion, le général démissionnaire n’a pas levé le doigt de la gâchette pour renverser le régime du Président IBK par la rue. Or, par la rue ou par les armes, renverser un président démocratiquement élu s’appelle un coup d’État. Celui qui a gueulé, dézingué par un déluge d’accusations, en tête des plus zélés à tailler des croupières à l’ancien Président Ibrahim Boubacar KEITA, voudrait-il nous dire que le coup d’État civilo-militaire contre ce dernier était également une erreur ? Et voici l’officier inconséquent qui a un goût particulièrement prononcé du paradoxe dans un état désespéré et désespérant. Un homme qui alterne les contradictions abyssales et les mensonges horrifiques est-il digne de devenir notre Président de la République ? Qu’il se regarde dans la glace avant de revenir à l’assaut de Koulouba !
En plein délire hallucinatoire, Papouni persiste et signe son arrêt de mort : « En 2012, il y avait des insuffisances politiques et sécuritaires ». Donc, le putsch était amplement justifié. D’ailleurs, selon les batifolages de l’époque, c’est le vieux général qui gardait les armes dans les magasins et refusait de les donner aux intrépides guerriers qui trépignaient d’impatience d’en découdre avec la coalition de rebelles et de jihadistes ; pardon de livrer trois régions du pays en trois jours.
Donc, il n’était pas nécessaire que les militaires soient « poussés et induits en erreur » par qui que ce soit. Face à un péril national, ils ont pris leur responsabilité. Cela n’est pas une erreur et relève de la responsabilité personnelle.

Source : INFO-MATIN

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