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Bénin : plus d’un milliard pour l’acquisition, en urgence, de moustiquaires imprégnées

Au Bénin, le gouvernement a décidé lors de sa dernière séance du Conseil des Ministres, l’acquisition, en urgence, de Moustiquaires imprégnées d’insecticides à longue durée d’action pour un coût global évalué à 1.467.900.000 de francs cfa. Cette décision, selon le compte rendu du Conseil des Ministres, entre dans le cadre des stratégies de lutte contre le paludisme  dans le pays.

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En effet, une campagne de masse contre le paludisme est prévue pour le mois de juillet 2017 dans les départements du Borgou, Alibori, Acacora et Donga et dans le mois d’octobre 2017 dans les 8 autres départements du pays. Au total, près de 500.000 moustiquaires seront distribuées aux populations pour une meilleure prévention du paludisme.

Il est à noter que les 1.467.900.000 de francs cfa sont la contribution de l’Etat béninois aux cotes du Fonds Mondial, conformément au respect de ses engagements, pour l’acquisition de des moustiquaires.

Paludisme. De quoi s’agit-il ?

Le paludisme est une maladie parasitaire propagée par les moustiques qui constitue mondialement l’une des principales causes de décès. Selon les estimations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 212 millions de personnes souffraient de paludisme en 2015, et 429 000 en sont décédées. Plus de 90 % des décès imputables au paludisme surviennent en Afrique, la majorité des victimes étant des enfants de moins de cinq ans.

Quatre différentes espèces de parasites microscopiques sont capables de transmettre le paludisme à l’humain. Le plus dangereux d’entre eux est Plasmodium falciparum; il est surtout retrouvé en Afrique subsaharienne, et est responsable du plus grand nombre de décès. Moins meurtrier, Plasmodium vivax est toutefois répandu dans les autres régions du monde. Les deux autres espèces sont de moindre importance sur le plan de la santé publique.

Quels sont les symptômes ?

Fièvre, maux de tête, frissons, et vomissements commencent habituellement à se manifester d’une à deux semaines après qu’une personne a été piquée par un moustique infecté. En raison de la bénignité des symptômes et de leur ressemblance avec ceux de nombreuses autres maladies, ils sont rarement imputés au paludisme, c’est la raison pour laquelle un diagnostic rapide et fiable est si important.

Le paludisme causé par falciparum peut rapidement devenir très grave; elle se caractérise alors par une anémie sévère, de la détresse respiratoire, et une infection du cerveau appelée « paludisme cérébral » qui se révèle souvent mortelle.

Une personne ayant déjà contracté le paludisme développe une certaine forme d’immunité, notamment contre la forme sévère de la maladie, mais cette protection n’est pas totale. Les enfants et les femmes enceintes sont particulièrement à risque en raison de la faiblesse ou de l’immaturité de leur système immunitaire.

Comment prévenir la propagation de cette maladie ?

L’une des principales stratégies consiste à utiliser des moustiquaires de lit imprégnées d’insecticides, qui gardent les moustiques loin des personnes. Elles ont été introduites par centaines de millions en Afrique, et sont l’un des facteurs ayant contribué au déclin du nombre de décès par paludisme au cours de la dernière décennie.

Une autre stratégie réside dans la pulvérisation à effet rémanent à l’intérieur des bâtiments, qui consiste à appliquer des insecticides sur les murs qui protégeront les habitants pendant trois à six mois.

Ces deux approches sont toutefois compromises, car les moustiques sont de plus en plus résistants à la classe d’insecticides les plus utilisés, les pyréthrinoïdes.

Les médicaments servant à traiter le paludisme peuvent également contribuer à le prévenir. L’OMS recommande aux femmes enceintes qui vivent dans des régions où le risque de transmission du paludisme varie de modéré à élevé, ainsi qu’aux enfants de moins de cinq ans qui vivent dans des régions à risque élevé de suivre périodiquement un traitement à base d’un médicament appelé SP. De leur côté, les personnes qui voyagent dans des régions où le paludisme est endémique prennent souvent des médicaments pour se protéger.

La création d’un vaccin contre le paludisme s’est révélée être une tâche complexe. Un vaccin connu sous le nom de RTS, R (nom commercial : Mosquirix), qui a été conçu par l’entreprise pharmaceutique GSK, a fait l’objet de tests poussés chez des enfants dans sept pays d’Afrique, et sera distribué dans trois pays dès 2018 dans le cadre d’un projet pilote. Malheureusement, ce vaccin n’est pas très efficace.

Il ne permet de prévenir qu’un peu plus de la moitié des cas de paludisme chez les enfants âgés de 5 à 17 mois, et environ le tiers des cas chez les bébés de 6 à 12 semaines. Du reste, la protection offerte par ce vaccin commence à s’estomper après environ un an.

 

Source: beninwebtv

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