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Bamako: L’opposition dans la rue pour protester contre la nouvelle loi électorale

L’opposition malienne a appelé, samedi 1er octobre à Bamako, ses partisans à battre le pavé pour contester la nouvelle loi électorale.  Porteuse, selon elle, de germes de partition” et visant à “exclure” certaines partis politiques de la course à la magistrature suprême.

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“Elle porte de germes préjudiciables à la démocratie de notre pays. S’il est promulgué en l’état actuel, ses méfaits exposeraient le pays a beaucoup d’incertitudes.” Lunettes de soleil, droit dans ses costumes, le chef de file de l’opposition malienne, Soumaïla Cissé, a sévèrement critiqué, samedi, la nouvelle loi électorale. Votée il y a quelques semaines par l’Assemblée nationale malgré une centaine d’amendements des députés de l’opposition.

“C’est une loi électorale qui vise à exclure les femmes, certaines formations politiques”, déplore M. Cissé. Avant de regretter qu’elle (loi électorale) n’écrit pas que “le dépouillement est public”.

Sous la clameur et les cris du public, les responsables des treize partis de l’opposition ont aussi réitéré le “besoin” d’organiser des concertations nationales.

“Tirant toutes les leçons des crises que traverse le Mali depuis 2012, les concertations nationales viseront à trouver une solution démocratique et définitive à la crise au Nord du Mali. Elles vont assurer la sécurité et la paix sur l’ensemble du territoire national et dessiner les contours des institutions qui permettront au pays de prendre un nouveau départ”, a expliqué Modibo Sidibé, président des Forces alternatives pour le Renouveau (Fares).

Selon des dispositions de cette nouvelle loi, il faut être parrainé par dix députés, cinq conseillers nationaux et la caution de 25 millions FCFA pour prétendre à la magistrature suprême. Elle dispose également que les élections de proximité se tiennent là où il y a cette possibilité. Pour répondre, selon un responsable de la majorité présidentielle, aux défis sécuritaires qui prévalent dans le nord et le centre du pays.

Aboubacar DICKO/maliweb.net

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Déclaration à la fin de la marche pour le Mali

Bamako 1er octobre 2016

 

Mesdames et Messieurs, chers amis,

Bonjour et merci d’être venus si nombreux à la Marche pour le Mali.

AW NI TCHÉ ! AW NI TCHÉ AW YÉRÉ YÉ !

Mesdames, Messieurs,

En tout premier lieu, nous nous inclinons avec tristesse, émotion et recueillement devant la mémoire de toutes les victimes des violences et des actes terroristes qui frappent durement notre Nation. Victimes civiles et militaires. Victimes maliennes et étrangères. Victimes enfin d’actes odieux à condamner vigoureusement avec la dernière rigueur.

Nous tenons à présenter nos condoléances les plus attristées aux familles des disparus et à souhaiter prompt rétablissement aux blessés.

Mesdames et Messieurs, chers amis,

MAIS EST CE QUE ÇA VA DANS LE PAYS ?

EST CE QUE ÇA VA AU MALI ?

MERCI !

Nous sommes là parce que ça ne va pas ! Aussi parce que nous il n y a aucun signal du pouvoir pour nous faire comprendre qu’il a compris la situation désastreuse du pays.

Et pourtant nous avons alerté ! Sans cesse alerté ! Oui nous avons toujours dénoncé toutes les dérives qui caractérisent la Gouvernance de notre pays !

Et pour toute réponse nous avons eu le mépris des autorités et la diffamation publique, nous avons été traités d’apatrides, de « hassidi » !

AW YE HASSIDI YE WA?

AW YE HASSIDI YE WA?

 

Mesdames, Messieurs,

Notre Mali est en terribles souffrances sociales, en persistantes déviances affairistes, en misères économiques grandissantes et en méfiances inquiétantes de la communauté internationale et des investisseurs.

Plus de 30 mois d’immobilisme, voire de recul, ont anéanti l’espoir, le bonheur et l’honneur tant promis.

Or, notre peuple n’aspire qu’à la paix, à la quiétude dans la solidarité et le partage. C’est pourquoi nous avons invité les Maliennes et les Maliens de tous bords, ce matin à « la Marche pour le Mali », pour faire entendre le cri de désespoir de notre peuple, le cri du peuple est notre cri à tous et c’est ensemble que nous devons désormais nous engager au chevet de notre pays pour le bien-être des populations, au-delà de tous les clivages politiques, dénoncer non seulement les dérives du régime, mais aussi et surtout…

Dire non à l’absence de dialogue social justifiant ainsi le malaise social grandissant.

Non à la mauvaise gestion du Nord,

Non à la mauvaise gouvernance,

Non à la corruption généralisée,

Non à la dilapidation de nos maigres ressources,

Non à l’arrogance et au mépris,

Exiger que la priorité soit donnée à une paix durable en toute transparence des moyens et des accords !

Refuser catégoriquement la partition du pays dont les conséquences diviseraient notre peuple !

Exiger avec force la création massive et pertinente d’emplois pour les jeunes ;

Soulager la souffrance du peuple par des subventions des denrées de première nécessité.

 

Mesdames et Messieurs,

Le pays vit dans l’incertitude.

Les Maliens ont la nette impression d’une action publique sans but, sans visibilité, d’un exercice du pouvoir qui tourne à vide, de l’absence de réformes, de direction et d’engagement.

Les Maliens s’interrogent sur le manque d’ambitions de la gouvernance actuelle car les incantations ne peuvent tenir lieu de réponses à leur angoisse.

Les populations s’interrogent également sur l’État et ses démembrements (l’éducation, la santé, la justice, l’administration…) leurs capacités à délivrer les services de base, sur les spoliations, les multiples tracasseries dont ils font l’objet. Les Maliens ne se reconnaissent pas dans l’État tel qu’il fonctionne.

Aujourd’hui au Mali des centaines d’écoles sont fermées, des milliers d’écoliers sont privés d’étude.

Aujourd’hui au Mali des centaines de centres de santé sont fermés : des milliers de Maliens sont privés de soins primaires.

Aujourd’hui, au Mali des centaines d’enseignants, de fonctionnaires sont au chômage faute de classes, de bureaux, venant ainsi s’ajouter aux milliers de jeunes sans emploi, ni espoir.

Aujourd’hui au Mali, tous les foyers sont privés d’électricité de jour comme de nuit à cause des coupures intempestives.

Aujourd’hui les Maliens peinent à avoir l’eau potable à cause des coupures incompréhensibles.

Aujourd’hui au Mali, les communautés maliennes s’affrontent à coup d’armes de guerre après des millénaires de cohabitation fraternelle et pacifique comme dans le centre du pays.

Aujourd’hui au Mali, personne ne peut s’aventurer en dehors des grandes villes au risque de se faire tuer.

Aujourd’hui, le Nord du Mali est caractérisé par l’absence totale de l’État et les populations abandonnées à elles-mêmes.

Tout ceci incline à s’atteler à la redéfinition du rôle de l’État.

Depuis trente mois, notre peuple attend toujours que l’État affirme son autorité, qu’il prenne ses responsabilités, et d’abord ses responsabilités en matière de sécurité et de défense du territoire.

Depuis trente mois notre peuple réclame le respect des lois, une justice égale pour tous.

Depuis trente mois notre peuple souhaite que le pays connaisse la stabilité, que l’action des autorités publiques soit transparente et contrôlable.

Mesdames, messieurs,

Le temps est venu de sortir de l’immobilisme actuel et redonner espoir à nos populations.

Les Maliens attendent un État fort, un État solide, stable et juste, un État stratège, capable de donner une direction au pays.

OUI OU NON ?

Les Maliens veulent un État au service du développement et de l’économie, qui soutienne les initiatives des citoyens pour le développement, garantit la création de richesses par le secteur privé,

OUI OU NON ?

Les Maliens souhaitent une redistribution équitable des richesses, et une solidarité agissante avec les plus démunis.

OUI OU NON ?

Les Maliens veulent d’un État qui saura unir la Nation, la protéger et non la diviser.

OUI OU NON ?

Nous voulons un État qui crée l’espoir.

OUI OU NON ?

Parce que sans une République affirmée, sans un État respecté, sans une Démocratie assurée, sans une vie politique guidée par l’intérêt général, sans un développement équitable et visible, il est fort à craindre que les mêmes causes produisent les mêmes effets, que la Nation s’efface devant les intérêts privés et les particularismes destructeurs.

Mesdames et Messieurs,

Le 12 avril 2016, les partis politiques de l’opposition républicaine et démocratique ont décidé solennellement de se retirer du cadre de concertation ministre de l’administration / présidents des partis politiques pour ne plus s’associer à une quelconque concertation qui ne prend pas en compte les vrais problèmes politiques et institutionnels du pays.

Seize mois après la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, le gouvernement est toujours au stade de tâtonnement et de tergiversation là où il a pris des engagements explicites.

Mesdames et Messieurs,

Ces constats affligeants dénotent de la politique de fuite en avant qui caractérise l’action gouvernementale au Mali depuis trois ans et demi.

Vers la fin du dernier trimestre de l’année 2015, l’Opposition et la Majorité avaient projeté de se rencontrer dans le cadre d’un dialogue constructif afin de proposer des solutions aux préoccupations des Maliens. Cette nouvelle, largement commentée dans les colonnes des journaux et sur les antennes des radios, a été perçue par nos compatriotes comme une démarche républicaine porteuse d’espoir.

Depuis le 2 décembre 2015 nous sommes dans l’attente du démarrage du dialogue républicain.

Pour toutes ces raisons et tant d’autres, l’opposition républicaine et démocratique marche pour le Mali ce jour et prend à témoin le peuple malien et la Communauté internationale pour exiger fermement du Gouvernement de la République ce qui suit :

1- La tenue des Concertations Nationales pour la Refondation de l’État,

2- Le retour du Président ATT pour une vraie réconciliation nationale,

3- Contre la nouvelle électorale,

4- Contre la censure de l’ORTM contre tout ce qui n’est pas du pouvoir,

5- La fin de la dilapidation des ressources publiques,

6- L’emploi pour les jeunes,

7- Une meilleure dotation des FAMAS pour la défense de l’intégrité du territoire et la sécurisation des personnes et de leurs biens,

7- Une gestion transparente des ressources allouées aux FAMA,

8- Un allègement de la souffrance quotidienne des ménages,

9- La fin de la gestion patrimoniale l’État,

10- Une meilleure présence de l’État et de ses démembrements (Éducation, Santé, Administration…) sur toute l’étendue du territoire national,

11- Le retour au dialogue pour contenir un malaise social grandissant.

 

Nous, partis de l’opposition républicaine et démocratique, organisations de la société civile présents ici ce jour sommes déterminés à redonner espoir et confiance à notre peuple !

J’ai parlé au nom des Partis Politiques de l’opposition Républicaine et Démocratique :

AFP, ANCD-Mali, Elan Patriotique N’Gneta Kanu, FARE An Ka Wuli, FCD,  FDM – MNJ, PARENA, Parti Lumière, PDES, PIDS, PRVM – FASO KO, PSP et URD.

 

Je remercie la Société Civile, les opérateurs économiques, les transporteurs, les syndicats, le secteur privé…

Je remercie les représentants des dizaines d’associations et de clubs ici présents.

Je remercie la jeunesse combattante, nos braves mères, épouses et sœurs.

Je remercie toutes les forces vives de notre pays qui ont répondu massivement à notre appel.

Mesdames, Messieurs, la lutte continue, le Mali vaincra.

Nous disons au gouvernement encore une fois

Attention, Attention, Attention !

Restons vigilants et mobilisés !

AW NI TIE !

ALLAH KA MALI KISSI !

ALLAH KA AW NIOUMA SÉGUIN SO!

MERCI

Je vous remercie !

Honorable Soumaïla Cissé

Chef de file de l’opposition démocratique et républicaine

 

La rédaction

 

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