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Bamako : les Dourouni, transport en voie de disparition

Le Dourouni fut dans le temps le premier moyen de transport urbain à Bamako. Aujourd’hui, il a tendance à disparaître de la capitale malienne, laissant place à la Sotrama dont la survie est aussi menacée.

Les bousculades, querelles, l’accès difficile des passagers pour rallier certains quartiers de la ville de Bamako sont, entre autres, des images peu reluisantes auxquelles on assiste, chaque jour, devant les places de certains moyens de transport urbain dans la capitale malienne.

Samedi 21 septembre, Bamako, 10h : un soleil des plus cléments trône dans le ciel. La place des Dourouni, à proximité de la Maison des anciens combattants, en plein cœur de la capitale malienne, est noire de monde et plongée dans un brouillamini terrible.

Faibles bourses

Ici, c’est la principale gare des Dourouni. Ce véhicule de transport de marque Peugeot doit son nom au fait que, dans le temps, on l’empruntait à 25 F CFA ou « Dourou » en bamanankan. Une somme à la portée des faibles bourses. Malgré sa rareté dans la « cité des trois caïmans », tous les jours, les passagers se bousculent autour de ce véhicule pour pouvoir rallier certains quartiers de la ville comme Badialan, Sougounikoura, sur la rive gauche de la capitale.

Ce véhicule, qui n’est pas sorti victorieux de sa confrontation avec la Sotrama, se caractérise à l’intérieur par sa couleur verte et son coffre semi rond avec une fabrication artisanale de 16 places.

Usagers nostalgiques

Baye Boubacar Sacko, ancien maire adjoint de la commune 2 du district de Bamako, était un fidèle usager ce moyen de transport. « Dans les années 1958, se souvient-il, les dirigeants ont pensé que Bamako était en train de devenir une ville et qu’il fallait penser à une alternative pour desservir les différents quartiers ». Puis, le premier syndicat de transport-urbain a été mis en place par les chauffeurs de Dourouni dans la capitale malienne.

Détrôné par la Sotrama

Ce moyen de transport a tendance à disparaître au profit des Sotrama ou minicars et autres. « Finalement si nous continuons dans ce sens, la Sotrama va remplacer définitivement les Dourouni. Les autorités maliennes en charge des transports doivent savoir que le transport Dourouni fait partie de l’histoire du Mali », alerte Papa Diallo, transporteur et syndicaliste à Badialan.

Le Dourouni est devenu rare sur les principales artères de Bamako à cause de la fermeture de sa maison de fabrication, précise Gaoussou Diaby, un autre chauffeur. Pourtant, certains usagers continuent toujours à emprunter ce véhicule, parce que moins cher par rapport aux autres. Ce n’est pas Kadiatou Traoré, résidant à Badialan, qui l’emprunte depuis 12 ans, qui dira le contraire.

Source : benbere

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