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Bamako 2017: success story diplomatique

Les lampions se sont atteints, le samedi dernier, sur les travaux du 27e sommet Afrique-France que notre pays a eu l’honneur et le privilège d’abriter. Le Mali, terre des grandes rencontres et fidèle à ses traditions millénaires d’hospitalité, a reçu les principaux dirigeants de l’Afrique et celui de la France, François Hollande, à l’occasion cet événement à dimension internationale, qui s’est tenu sur les bords du Djoliba. Et ce, à la satisfaction de l’ensemble des participants. Un succès donc qui signe le retour de notre pays au rang des Nations respectées et respectables.

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Participant en 2013 au Sommet de l’Élysée, consacré essentiellement à la paix et la sécurité en Afrique, Ibrahim Boubacar Kéita, président de la République, a obtenu de ses pairs l’organisation à Bamako du prochain Sommet réunissant les chefs d’État d’Afrique et de France. Cette initiative, du chef de l’Élysée, accueillie favorablement par les chefs d’États africains présents, traduisait la confiance que la France et le reste de l’Afrique avaient dans la capacité de notre pays de renouer avec l’ambition après avoir subi l’épreuve.
En acceptant ce défi, au regard de la volatilité de la situation sécuritaire, dans notre pays, le locataire du Palais de Koulouba a certainement mesuré le poids et la profondeur de la confiance à lui placée, lorsqu’on l’a vu déployer toute l’énergie et mettre tout son leadership à profit, tant au plan interne qu’au plan international, dans un processus qu’on pourrait appeler celui de la réaffirmation de l’État et de son autorité indispensables pour amorcer le renouveau, dont le Mali a besoin et le sursaut national devant être le socle du changement tant espéré et tant attendu.
En accueillant ainsi ces illustres hôtes, notre Mali a d’abord et surtout réaffirmé, aux yeux du monde, sa volonté de poursuivre sa marche vers la paix et le progrès.
Ce sommet a aussi confirmé et consolidé la relation singulière qui lie les États d’Afrique à la France. Cette relation est d’abord celle d’une amitié fraternelle qui est soutenue, comme l’a bien rappelé le Président de la république, Ibrahim Boubacar KEITA, par le socle de principes et de valeurs universels que sont la démocratie et les droits de l’homme. Elle est ensuite celle d’une coopération multiforme qui a su se maintenir et se consolider dans le temps. Elle est enfin, celle d’un partenariat stratégique avec des défis importants que sont la lutte contre la pauvreté et le terrorisme qui ont refondé, tant en Afrique qu’en France, une nouvelle vision de l’agenda international.
Voilà pourquoi, pays hôte de ce grand rendez franco-africaine, pour la 2e fois, après 2005, le Mali, avec à sa tête le président Ibrahim Boubacar Keïta, a mis les bouchées doubles pour réussir ce grand challenge à un moment où d’autres étaient les plus sceptiques quant à la capacité et le ressort nécessaire pour notre pays de gagner ce pari. À l’heure donc de ce premier bilan, l’on retiendra que l’organisation matérielle et logistique, le dispositif sécuritaire, bref toutes des dispositions ont été prises à la dimension de l’enjeu de l’événement, dont la réussite confirme, si besoin était de le rappeler, le retour de notre pays sur la scène internationale, après la crise sécuritaire et institutionnelle qui a failli compromettre son existence entre 2012 et 2013.
La bonne tenue de ce 27e Sommet Afrique-France à Bamako, en plus qu’il est la manifestation de la confiance renouvelée au Mali par la communauté africaine et la France, est l’illustration parfaite que notre pays revient de loin et regagne toute sa place dans le concert des Nations respectée et respectable. Toute chose qui s’est manifestée par la présence à ce rendez-vous de Bamako de 64 délégations, dont 34 conduites par des chefs d’État et de gouvernement.
Réunir ce gotha de personnalités africaines et françaises de premier plan ainsi que des représentants des organisations internationales et financières, dont les Nations-Unies, l’Union européenne, le Fonds monétaire international, l’Union africaine, la CEDEAO, l’Organisation internationale de la francophonie, les Émirats arabes unis, la Banque africaine de développement…
Si autant de chefs d’État et de gouvernement ainsi que de délégations présents ont fait le déplacement de Bamako, ce n’est sans nul doute pas pour une obligation vis-à-vis de Paris, surtout quand le président Hollande, en froid avec plusieurs Africains (Ali Bongo Ondimba du Gabon ; Paul Kagamé du Rwanda ; Théodoro Ombiang Nguéma de la Guinée-Equatoriale ; Denis Sassou Guesso du Congo-Baza, ou encore le doyen Robert Mugabé du Zimbabwe) est sur le point de quitter le pouvoir dans quelques mois après avoir renoncé à briguer un second mandant.
Cette présence massive est plutôt pour le Mali et à son président, Ibrahim Boubacar Keita, qui bénéficie de l’estime et du soutien indéfectible de ses pairs du continent, un succès.
Elle est à hauteur et à la mesure de son amitié pour l’Afrique et à son engagement sans faille aux côtés de plusieurs pays d’Afrique dans les moments sombres que certains de nos pays ont récemment traversés.
Et l’on n’aura compris pourquoi ce 27e sommet a battu tous les records en participation de chefs d’État et de gouvernement à un sommet Afrique-France sur le continent. Fruit d’une diplomatie proactive ?
En tout cas, les nombreux voyages du président IBK à l’étranger, le tout avec un cachet spécifique, fait de chaleur humaine dans les contacts avec les partenaires, de sens de responsabilité et de simplicité, qui constituent la recette gagnante d’une diplomatie efficace portée par son premier inspirateur, le Chef de l’État en personne, auront porté leurs fruits.
En décidant de ne pas s’apitoyer sur son sort, en puisant de sa force intérieure pour récoler à la marche de l’histoire, le Mali, sous l’impulsion du Président IBK, a démontré, durant ces deux jours, qu’il est de retour sur la scène internationale et qu’il a repris sa place, toute la place qui lui revient, à hauteur de son histoire, dans le concert des nations libres et démocratiques.

Par Mohamed D. DIAWARA

 

Source: info-matin

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