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Bah N’Daw n’est pas le président par intérim du Mali.. une prestation de serment qui continue de faire des vagues

En effet, quelques heures seulement après la fin de cette grandiose cérémonie qui célébrait la naissance du Mali nouveau, le Mali aujourd’hui rêvée par le Mouvement de rue M5-RFP, qui commençait selon ses « têtes couronnées » par la chute du président IBK, les destinées de notre pays pour les 18 prochains mois sera désormais assurée par le nouveau président de la transition, le colonel Bah N’Daw, un officier supérieur à la retraite. Cela fait-il de lui un civil au sens populaire et démocratique du terme ? ça c’est une autre histoire.

 

En tout état de cause le CNSP a tranché en faveur de cet officier supérieur, connu pour son intransigeance, sa probité, sa rectitude morale hors-normes. Et c’est à défaut de trouver une espèce aussi rare dans notre pays, que son statut d’homme seul n’a semblé guère heurter les moralistes purs et durs de notre république.

A 70 ans, ce détail quelque intimiste sur la vie de famille de ce grand serviteur de l’Etat peut être considéré comme un fait divers de moindre importance à coté de la volonté réelle de ce patriote émérite à combattre vigoureusement le fléau de la corruption dans notre pays. Le respect du bien public qui était la règle, pendant les premières années de notre indépendance nationale est devenue une exception, sous les différents régimes qui se sont succédé à la tête de l’Etat.


Toutefois, la prestation de serment du nouveau président de la transition continue encore de susciter des vagues, car de nombreux démocrates pensent que le serment lu par Bah N’Daw est impropre à un régime de transition, tout comme la prestation de serment fait par son vice-président le colonel Assimi Goita. Ce mélange de genres entre la charte concoctée par les nouveaux maitres du Mali(CNSP) et la constitution malienne du 25 février 1992 crée un malentendu à la fois juridique et politique et complexifie davantage les négociations entre la CEDEAO et le CNSP. Une précision de taille s’impose à nos lecteurs : Bah N’Daw n’est pas le président par intérim du Mali, à ne pas confondre avec le scenario de l’après coup d’Etat de mars 2012, ou le président de l’Assemblée nationale Dioncounda Traoré est devenu le président par intérim, conformément au respect de la constitution de 92 qui reste pourtant toujours en vigueur.


Si la CEDEAO maintient encore ses sanctions contre notre pays, c’est parce qu’elle craint à tort ou à raison, que ce nouveau bicéphalisme à la tête de l’Etat malien ne se transforme dans les mois à venir à une nouvelle crise interne au sein du conseil national de la transition. Une crise inouïe qui pourrait aussitôt amener le nouveau patron à jeter l’éponge et remplacer (presque) au pied levé par le vice-président, chef de la junte. Cela ressemble aux yeux des pontes de la CEDEAO à un vrai scenario catastrophe, qu’il faut éviter à tout prix.
B. CAMARA

Source : Le Phénix

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