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Ayant son refus de parapher le projet d’accord de paix : La CMA peut-elle encore compter sur le soutien de la communauté internationale ?

Les groupes rebelles ont-ils décidé de s’inscrire dans une logique de guerre ? Tout porte à la croire. Il suffit juste de faire un décryptage du comportement actuel de la Coordination des Mouvement de l’Azawad. Ce regroupement qui parle au nom des groupes armés du Nord, refuse depuis la fin du 5è et dernier round des pourparlers d’Alger, de parapher le texte que la médiation a soumis aux parties. .

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Après son spectacle, le 1er mars, les séparatistes ont décidé de tenir la dragée haute aux autres (gouvernement et médiation algérienne). La CMA, prétextant une information de sa base, avait remis à plus tard son paraphe. Il a fallu quelques jours pour découvrir leurs vraies intentions, quand des soulèvements avaient été provoqués pour dénoncer le préaccord déjà paraphé par la partie gouvernementale et certains mouvements d’autodéfense.

D’abord, les groupes armés avaient organisée, à Kidal, une réunion à laquelle n’étaient conviés que des partisans. C’est à dire des gens qui défendent le fantomatique projet de l’Azawad. Au même moment, la CMA poussait des groupes de femmes et d’enfants à marcher pour dire leur rejet de l’accord de paix. Un accord auquel ces manifestants déclarent ne pas se reconnaître, s’il devait rester en l’état. Leurs exigences ?  Relire le texte afin d’y introduire le statut particulier des régions du nord à défaut de l’autonomie.

C’est dans ce contexte de contestation crée à dessein, que les groupes armés vont demander une rencontre, à Kidal, avec l’équipe de la médiation. Ils auront gain de cause. Toute une journée durant la médiation au grand complet rencontre la CMA. L’équipe de la médiation n’a opposé aucune résistance à la demande de la CMA, car, de toute vraisemblance, elle (la médiation) s’attendait à ce que la CMA annonce finalement sa volonté de parapher le texte. Mais, une fois à Kidal, le plat qui fut servi ne fut pas du goût des hôtes. En effet, au lieu de paraphe, la CMA a annoncé son refus de signer le document.

Du coup les choses se compliquent à nouveau. Et la médiation internationale doit user de la même pression exercée sur le gouvernement, pour contraindre les groupes rebelles à parapher le document. A défaut, la communauté internationale doit tirer toutes les conséquences d’un tel refus en prenant compte eux les sanctions qui s’imposent. C’est, en tout cas une situation (nouvelle) qu’il convient de prendre avec plus sérieux. Car, comme on peut le constater, les groupes rebelles, malgré tous les efforts et sacrifices, viennent encore de faire volte face en revenant à un débat qui a été déjà dépassé, à savoir la question de l’indépendance, d’autonomie ou de statut particulier pour les régions du septentrion. Ce qui n’est ni plus, ni moins qu’un choix délibéré pour la guerre. Car ce que le Mali et les Maliens ont rejeté hier, ils le rejèterons aujourd’hui et certainement plus encore demain.

 

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