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Avant- projet de la loi contre les VBG La ministre Dr Diakité Aïssata Kassa Traoré plaide pour son adoption afin de donner de l’espoir aux survivants

Dans le but d’amener l’Assemblée nationale à se pencher sur les questions de violences basées sur le genre VBG et de clôre les 16 jours d’activisme en beauté, le ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, en partenariat avec le projet justice-prévention et réconciliation (JUPREC), a organisé à l’intention des députés, des leaders communautaires, des religieux et des ONG, une session de plaidoyer  de haut niveau  sur l’avant-projet de loi contre les violences basées sur le genre. La loi tant souhaitée se veut préventive, réprimante et réparatrice.

 

Ne soyons plus des témoins, soyons plutôt des acteurs pour le changement de comportement positif, dans cette lutte contre les VBG. Ensemble, pour l’adoption de l’avant-projet de loi contre les violences basées sur le genre au Mali. Engageons-nous ! « .

Ce message fort est de la ministre de la Promotion de la femme, Dr Diakité Aïssata Kassa Traoré, pour exprimer son engagement total et indéfectible en faveur de l’adoption d’une loi contre les violences basées sur le genre au Mali.

Le département et ses partenaires sont partis du constat que depuis plusieurs années, le Mali connaît une recrudescence des violences caractérisées par des actes de nature à causer du mal, ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques aux femmes sur les théâtres des conflits armés, avec son corollaire de viol parfois collectif, de mariages forcés, de mutilations, d’assassinats particulièrement odieux, et d’esclavage sexuel.

C’est aussi pourquoi, il s’agit, avec cette session de plaidoyer d’informer les participants sur les efforts et les perspectives du processus d’élaboration de l’avant-projet de loi contre les VBG , de présenter le texte de l’avant-projet de loi contre les VBG, et d’obtenir l’engagement des participants à soutenir le processus d’adoption d’une loi contre les VBG.

Pour la ministre, les violences basées sur le genre, constituent l’une des formes de violations, les plus graves des droits fondamentaux, et  les plus fréquentes dans le monde qui ne connaissent pas de frontières. Aujourd’hui, le Mali fait partie des pays,  les plus touchés d’Afrique avec une prévalence de mutilations génitales féminines (MGF/Excision.

Toutefois, elle estime que « l’avant-projet de loi sur les VBG,  mérite d’être revu pour intégrer de nouvelles dispositions,  comme celles relatives  au féminicide, entendez, le meurtre d’une ou plusieurs femmes ou filles, en raison de leur condition féminine« .

Visiblement engagé, le président de la commission promotion de la femme à l’Assemblée nationale, l’honorable Moussa Diarra, dira que  »  tant que les femmes n’auront pas la paix, le monde ne connaitra pas de stabilité « . Il a ainsi déploré les cas de meurtre en réaffirmant sa volonté de faire avancer les choses au niveau de l’institution.

Idem pour les leaders religieux et coutumiers qui soutiennent que la violence ne fait pas parti des bonnes pratiques ni au nom de la religion ni au compte de la tradition. Une façon de réaffirmer leur engagement.

Il ressort de la présentation de Aminata Maïga de Juprec qu’au Mali les agressions sexuelles occupent 30% des victimes, contre 18% de cas de viol, 14% de violences psychologique et émotionnelle, 9% de déni de ressources et 7% de mariage précoce.

Autre fait marquant, 48% de ces violences sont commis par des partenaires ou conjoints. Figurent parmi les présumés auteurs, des cultivateurs, des dignitaires religieux, des acteurs armés non identifiés, des FAmas, des commerçants, des sans-emplois, des inconnus.

En conclusion, la directrice du programme national pour l’abandon des VBG, Kéita Fadima Tall, a détaillé, à l’assistance, le contenu du nouveau programme.

Falé COULIBALY

Source: l’Indépendant

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