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Aux abois en raison des mesures d’approvisionnement drastiques à partir de l’Algérie, la Cma joue sa survie

Le 15 mai 2015 est la date de la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale entre le gouvernement malien et certains groupes armés du Nord. Malheureusement, certains groupes de la coordination des mouvements armés de l’Azawad (Cma), à l’image du Mnla, du Hcua et du Maa, ont brillé par leur absence en refusant de signer cet accord historique.

En effet, c’est une première dans l’histoire du Mali qu’une signature d’accord réunisse autant de monde. Au moins, une soixantaine de délégations ont fait le déplacement à Bamako ; une quinzaine de chefs d’Etat des pays africains. Sous l’égide de la médiation internationale.

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Ce fut aussi une occasion complètement ratée par certains groupes de la Cma. Conséquence : l’Algérie, en tant que chef de file de la médiation internationale, a décidé de durcir les conditions d’approvisionnement à partir de son territoire en faveur de certains belligérants.

Selon une source digne de foi, même si la nouvelle mesure n’a pas été officialisée par les autorités algériennes, des directives auraient été données aux forces armées algériennes de durcir les mesures relatives aux approvisionnements en direction du Mali contre certains groupes rebelles, considérés comme étant au cœur du blocage. C’est pourquoi, il y a plus d’une semaine, certains groupes armés du Nord n’arrivent plus à s’approvisionner (en carburant, nourriture…) à partir de l’Algérie.

Du coup, on comprend clairement pourquoi la Cma n’a pas digéré sa cinglante défaite autour de la localité de Ménaka face au Gatia. En effet, la ville de Ménaka est une zone stratégique pour la Cma pour s’approvisionner à partir de l’Algérie, car elle est à cheval entre le Niger et le Burkina Faso, à partir d’Ansongo. N’ayant plus de zone pour s’approvisionner, la Cma joue sa survie. En témoignent les différentes attaques (vol, pillage, braquage …)  contre de paisibles populations au Nord du pays.

Prise entre les nouvelles mesures adoptées par l’Algérie et la puissance de feu du Gatia, la Cma risque de perdre gros dans cette situation.

Alhousseini TOURE

 

10 combattants Ganda Koy  libérés par la Cma à Ber

Grâce au maire de Goundam, non moins présidente de l’Association «Trait d’union», Seck Oumou Sall, au président de l’Association «Ginna Dogon», Mamadou Togo et au secrétaire général de l’Association malienne des droits de l’homme (Amdh), Amadou Diadié Tékété, la Cma a libéré 10 combattants de Ganda Koy qu’elle avait arrêtés il y a trois semaines. Ils étaient emprisonnés à Ber, localité située à 60 km de Tombouctou.

«Qu’ils soient rebelles ou pas, les gens de la Cma sont nos parents. Ils ont arrêté des frères à nous. Donc, nous avons pris contact avec eux pour demander la libération et c’est ce qu’ils ont fait, sans condition». Ces propos sont de Seck Oumou Sall, présidente de l’Association «Trait d’union». C’est elle qui a conduit la délégation de la société civile à Ber pour obtenir la libération des 10 combattants de Ganda Koy, arrêtés à Tin Aïcha.

Comment leur libération a-t-elle réussi ? Le vendredi 22 mai 2015, la délégation est partie de l’aéroport de Tombouctou pour Ber. Les conditions météo étaient favorables. C’est ainsi que l’hélicoptère de la Minusma a décollé en direction de Ber, avec à bord les émissaires de la société civile. Leur mission était d’obtenir la libération des 10 éléments de Ganda Koy. C’est à 8 heures 30 qu’ils sont arrivés à Ber. Ils ont été accueillis, à leur arrivée, par les responsables de la Cma dans une atmosphère conviviale. Les otages étaient emprisonnés à 100 Km de Ber pour des raisons sécuritaires. Ils ont été ramenés et mis à la disposition des émissaires.

Soulignons que les hôtes de la Cma ont été bien traités, sous des tentes avec des plats de grands jours. Après avoir obtenu satisfaction, la délégation a quitté Ber le même vendredi, 22 mai 2015, pour Tombouctou. C’est le samedi 23 mai que des voitures blindées de la Minusma les ont raccompagnés à Goundam.

Les 10 hommes ont retrouvé leurs parents, amis et connaissance, sains et saufs. Parlant de leurs conditions de détention, certains ont avoué qu’ils ont été bien traités, en dehors de la première nuit. Ils ont bien mangé et fumaient sans problème. Mais, avant leur libération, ils ont tous été rasés, vêtus de grand boubou, babouches et turbans blancs.

À travers cette libération, la société civile vient de prouver qu’il est possible de parvenir à la paix par le dialogue. En tout état de cause, Tombouctou vient de montrer la preuve.

Adama DJIMDE et Chérif Moulaye HAÏDARA (ORTM Tombouctou)

PRECISION : Dans notre livraison du mardi 19 mai 2015 (Le Reporter N°149, page 7), une malencontreuse erreur nous a fait illustrer notre article intitulé «Marchés publics : ce Léviathan » par la photo de Monsieur Adama Yacouba Touré, Secrétaire Exécutif de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics. Par conséquent, nous tenons à préciser que l’intéressé n’est impliqué ni de près ni de loin dans les faits relatés dans ledit article.

La Rédaction.

source : Le Reporter

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