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Au Mali, la prolifération de fake news sur les réseaux sociaux inquiète l’ONU

Dans un contexte politique tendu, le Haut-Commissariat des droits de l’Homme de l’ONU s’est inquiété de « la prolifération » de fausses informations et d’incitations à la violence sur les réseaux sociaux au Mali. L’organisation appelle toutes les parties à faire preuve de « retenue ».

 

Dans ce pays plongé dans la crise, un rien semble pouvoir enflammer une situation déjà extrêmement tendue. C’est en tout cas ce que craint l’ONU qui alerte sur la prolifération des fake news et des incitations à la violence sur les réseaux sociaux au Mali.

Le Haut-Commissariat des droits de l’Homme de l’ONU a ainsi observé qu’il y avait un risque que cela exacerbe « encore les tensions ». Lors d’un briefing au siège de l’ONU à Genève, Liz Throssell, la porte-parole du Haut-Commissariat a également fait part de son inquiétude concernant un blocage des réseaux sociaux.

« Nous avons des informations selon lesquelles les réseaux sociaux ont été partiellement bloqués, c’est inquiétant car il est important que la population ait accès à l’information », a ainsi rappelé la porte-parole. Appelant à nouveau à ce que toutes les parties fassent preuve de « retenue », l’ONU a rappelé que la prolifération de fake news ne justifiait pas « de fermer internet ».

Situation tendue

Ces inquiétudes font suite à la dégradation de la situation politique au Mali. Bien que le pays s’enfonce dans la crise depuis les insurrections indépendantistes et djihadistes de 2012 , sa capitale, Bamako, a connu la semaine dernière trois jours de troubles civils lors de manifestations contre le président Ibrahim Boubacar Keïta.

Cette agitation aurait fait 11 morts et 158 blessés selon le gouvernement malien mais l’ONU parle d’au moins 14 manifestants tués. Ces trois jours de violences ont fait suite à un rassemblement initié par le M5, une coalition de partis d’opposition et d’organisations de la société civile qui ont fait alliance avec l’imam Dicko, personnalité nationale très écoutée et bête noire du pouvoir

A la suite de ces troubles, les organisations internationales ont appelé au calme. Dans un geste d’apaisement, les autorités, après avoir réprimé la révolte, ont relâché dimanche soir et lundi les leaders du mouvement qu’elles avaient fait arrêter. De son côté, le M5 a repoussé un nouveau rassemblement initialement prévu ce vendredi.

L’inquiétude de l’ONU montre cependant l’extrême tension auquel est en proie le pays. Le sociologue à l’Université de Bamako Brema Ely Dicko prévient : « Le rouleau compresseur est en marche. Seules des décisions fortes peuvent arrêter ce cycle de la violence ».

Avec AFP

Les Echos

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