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Au Mali, incertitude sur le sort de l’humanitaire Sophie Pétronin

Les recherches se poursuivent mardi pour retrouver la ressortissante française enlevée samedi après-midi à Gao, dans le nord du Mali.

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Les recherches se poursuivaient, mardi 27 décembre au matin, pour retrouver Sophie Pétronin, ressortissante française enlevée samedi après-midi à Gao, dans le nord du Mali. Responsable d’une association caritative, elle a été emmenée par des hommes armés dans un véhicule tout-terrain. « On ne sait pas encore qui a fait ça. Il n’existe aucune revendication pour le moment, a déclaré Jean-Pierre Pétronin, son époux, interrogé lundi par l’AFP, qui s’est dit « choqué » par ce rapt : « C’est quand même dingue d’en arriver là, après tout ce qu’elle a fait ces dernières années à Gao pour les enfants de 0 à 4 ans. »

Médecin nutritionniste, âgée de 66 ans, Sophie Pétronin vivait à Gao depuis le début des années 2000, où elle dirigeait une organisation d’assistance aux enfants malnutris, Association d’aide à Gao (AAG). En 2012 déjà, elle avait vécu en première ligne la prise de contrôle de la partie nord du pays par les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), rapidement débordés par leurs alliés des groupes islamistes. Réfugiée au consulat d’Algérie à Gao, elle assistera en avril 2012 à l’enlèvement de sept diplomates algériens par des membres du Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), mais réussit à s’échapper grâce à la solidarité d’habitants et à rejoindre l’ambassade de France en Algérie voisine.

Le ministère français des affaires étrangères a confirmé dimanche 25 décembre son enlèvement. Une enquête en flagrance, pour enlèvement et séquestration en bande organisée a été ouverte par le parquet de Paris, a rapporté une source judiciaire. Elle a été confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et au commandement de gendarmerie prévôtale, qui assure les fonctions de la police judiciaire militaire auprès des forces armées situées en dehors du territoire français.

Gao, « une région perméable »

Sur place, les forces maliennes et des soldats français de l’opération « Barkhane » – qui a remplacé l’opération « Serval » pour la région sahélienne – participeraient aux opérations de recherche. Cité par RFI, le gouverneur de la région, Seydou Traoré, a également lancé un appel aux habitants de la ville : « Gao est une région perméable, tout le monde connaît tout le monde. Et ces ravisseurs ne sont pas tombés du ciel. Celui qui constate un indice, il n’a qu’à nous le dire. »

Quatre ans après le début de l’opération française « Serval » (en janvier 2013), la partie septentrionale du Mali a été libérée du contrôle des djihadistes qui l’avaient occupé pendant six mois, mais elle reste la cible d’attaques quasi quotidiennes de ces groupes désormais éparpillés qui s’en prennent aux forces maliennes, aux casques bleus de la Minusma, aux soldats français de « Barkhane » ainsi qu’aux populations civiles.

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