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Au Mali, Fillon endosse le costume de “chef de guerre”

Un mois après sa victoire à la primaire de la droite et du centre, le candidat François Fillon a réservé sa première visite aux militaires de la force Barkhane qui luttent depuis quatre ans pour faire reculer le totalitarisme islamique. Tout un symbole pour le favori de la présidentielle qui pourrait devenir en mai 2017 le futur chef des armées.

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Pas encore chef des armées mais déjà à pied d’œuvre sur le terrain régalien. François Fillon avait souhaité au lendemain de sa victoire à la primaire que son équipe mette sur pied ce déplacement au Mali et au Niger où les militaires français luttent quotidiennement contre les bandes djihadistes qui sèment la terreur au Sahel.

Juste avant de partir quelques jours en vacances au ski, l’ancien Premier ministre a donc passé quarante-huit heures auprès des 4.000 hommes et des femmes de la force Barkhane déployés depuis quatre ans.

Samedi et dimanche, le candidat à la présidentielle a pris le temps de rencontrer militaires français, forces armées maliennes et les chefs d’Etat des deux pays. Une visite sans tambour, ni trompette.

Accompagné seulement de son chef de cabinet, de sa conseillère presse et de trois officiers de sécurité, le député de Paris a pris l’avion samedi pour Gao, au nord-est du Mali. Sur place, il a visité le poste de commandement où séjournent 1.400 militaires français. Un PC qui a encore fait l’objet le 29 novembre dernier d’une tentative d’attentat suicide avec deux camions qui ont pu être neutralisés.

Accueilli par François-Xavier de Woillemont, commandant de la force Barkhane, François Fillon a assisté à de nombreuses démonstrations de moyens. Il a longuement parlé avec des militaires qui rentraient d’une mission de ravitaillement (essence et eau) à Kidal – la partie la plus dangereuse du Mali – et a participé à une réunion tripartite avec des militaires maliens et nigériens. En fin de journée, il a ensuite rejoint la base aérienne de Niamey.

“Cette mission a vocation à durer”

Sur place, celui qui fut longtemps le spécialiste des questions militaires au RPR et surtout président de la commission de la Défense à l’Assemblée nationale a partagé un barbecue avec des pilotes de Mirage et de drones Reaper. Une franche discussion donc autour des questions de terrorisme et des moyens matériels alloués aux armées.

François Fillon a ensuite rejoint sa chambre dans le dortoir des officiers et dormi dans la base militaire de Niamey. Une nuit à peine perturbée par les va-et-vient des hélicoptères tricolores rentrant d’une mission de reconnaissance. L’ancien Premier ministre a été réveillé aux aurores par le bruit du décollage d’un avion de chasse de l’armée française.

Avant de quitter Bamako dimanche dans la soirée, François Fillon a déjeuné avec le président IBK qui l’a reçu plus de deux heures en tête-à-tête.

La veille, son homologue nigérien Mahamadou Issoufou avait bouleversé son agenda pour recevoir, toutes affaires cessantes, pendant trois quarts d’heure le candidat à la présidentielle. «Ici, la France est aux avant-postes de la guerre contre le totalitarisme islamique.

La France porte presque seule cette mission sur ses épaules. Cette mission fondamentale consiste à protéger l’Afrique et l’Europe de cette menace. Elle a vocation à durer. Nous allons devoir conduire une guerre de longue durée», a déclaré François Fillon, qui a bel et bien endossé au Mali le costume de «chef de guerre».

Une façon d’occuper, depuis le renoncement du président sortant François Hollande à se représenter l’an prochain, une place déjà presque vacante.

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