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Au Mali, des mères au foyer se lancent dans la transformation de produits locaux

Face à l’absence ou à la cherté des denrées alimentaires sur les marchés de Gao, des femmes se sont lancées dans de petites activités agroalimentaires. Leur travail encore opéré dans l’informel rencontre certaines difficultés qu’elles espèrent résoudre avec des partenariats financiers.

 

Dans la localité de Gao au nord du Mali, des mères de famille et femmes au foyer se sont lancées dans l’entrepreneuriat en transformant les matières premières locales en produits agroalimentaires. Parmi les produits qu’elles proposent, des spécialités locales comme le monicourou, l’akassa, le kilichi ou encore le diouka, à destination des étrangers et des ONG travaillant dans la ville.

C’est suite à la hausse des prix des produits que plus de la moitié des femmes de Gao dont les familles sont fragilisées par des conditions de vie difficiles, ont entrepris de se tourner vers l’agroalimentaire.

« Je me suis lancée dans ce métier pour aider ma famille, surtout les enfants, parce que la vie est devenue chère ici. Et nous les femmes on a un rôle à jouer financièrement », a expliqué l’une d’elles à RFI.

Une enquête menée par Oxfam avait montré que depuis 2012, les opérations militaires menées à Gao avaient eu un impact négatif sur la sécurité alimentaire de la ville. Les produits tels que le sorgho, le mil et le maïs sont devenus rares, et les prix des denrées de base ont pratiquement doublé sur les marchés. Les combats de l’époque avaient occasionné la fermeture des routes et le départ des principaux acteurs économiques, rendant difficile l’approvisionnement en denrées.

En embrassant l’entrepreneuriat, ces femmes contribuent à la reprise en main socioéconomique de la région. Elles peuvent ainsi participer aux charges familiales, assurer l’alimentation de leurs proches et financer les frais de scolarisation de leurs enfants.

« La population de Gao apprécie vraiment ces produits. Et ce travail contribue à l’autonomisation des femmes », a fait savoir Lala Maïga, présidente de la Coordination des Associations et ONG féminines du Mali (CAFO).

Toutefois, elles rencontrent certaines difficultés, liées notamment à l’approvisionnement, la concurrence, les mauvaises routes, ainsi qu’au manque d’équipements pour produire d’avantage et améliorer la qualité de leurs produits. Pour faire face à ces obstacles, Lala Maïga travaille à les regrouper en coopératives, ce qui faciliterait l’accès aux financements nécessaires pour passer un cap.

Aïsha Moyouzame

Source : Agence Ecofin
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