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Attaque d’un convoi de prisonniers au Tchad: quatre militaires arrêtés

N’Djamena – Quatre militaires tchadiens, dont un colonel de la Garde présidentielle, ont été présentés jeudi à la justice, suspectés d’être impliqués dans le meurtre dans la nuit de mardi à mercredi de soldats prisonniers, selon des sources militaires et judiciaires.

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Quatre suspects ont été déférés devant le tribunal en comparution immédiate, mais le tribunal s’est déclaré incompétent et l’affaire va être “confiée à un juge d’instruction” avant un éventuel “renvoi devant la Cour criminelle”, a indiqué à l’AFP un avocat sous le couvert de l’anonymat.

Une source militaire a précisé à l’AFP que les quatre suspects étaient tous militaires et comptaient un colonel de la Garde présidentielle parmi eux.

Dans la nuit de mardi à mercredi, une dizaine de militaires tchadiens dont un officier supérieur, tous en état d’arrestation pour des infractions non précisées, ont été abattus de sang-froid par des individus armés ayant fait stopper le convoi qui les transférait vers une prison du nord du pays.

“La justice convoyait des prisonniers en attente de jugement et d’autres déjà jugés pour la prison de haute sécurité de Korotoro”, située en plein désert à environ 700 km au nord-est de N’Djamena, avait expliqué mercredi à l’AFP une source sécuritaire sous couvert d’anonymat.

“Les assaillants ont fait débarquer les prisonniers, ils les ont triés avant de les cribler de balles”, avait ajouté cette source, évoquant un possible règlement de comptes entre militaires.

Quelque 80 autres détenus du convoi ont pris la fuite au moment de l’attaque et sont toujours recherchés.

Le Tchad tire sa puissance régionale d’une armée forte de 30.000 hommes largement déployée en Afrique, active notamment au sein du G5 Sahel (qui regroupe Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) et de l’opération française Barkhane qui mène des opérations antiterroristes dans ces cinq pays.

Le président Idriss Déby Itno, réélu il y a un an pour un cinquième mandat après des élections contestées, dirige depuis fin 1990 d’une main de fer un pays en proie à une sévère crise économique et sociale aggravée par l’effondrement des cours du pétrole et la répression de mouvements contestataires de la société civile.

(©AFP / 13 avril 2017 21h02)

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