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Attaque de Tin Hamma : LE GOUVERNEMENT CONDAMNE, LA MINUSMA ANNONCE UNE ENQUETE

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Dans la matinée du mercredi 20 mai, des éléments de la CMA ont attaqué le village de Tin-Hamma dans le cercle d’Ansongo, tuant trois civils et pillant les biens de la population.
Les Forces armées du Mali, indique un communiqué du gouvernement, « sont aussitôt intervenues sur les lieux, repoussant les assaillants et saisissant d’importants matériels de guerre ». Cette attaque, poursuit le communiqué, « a été suivie le lendemain de règlements de compte sanglants entre des éléments de groupes armés appartenant à ladite localité ». Le gouvernement a condamné « sans réserve ces actes malheureux perpétrés contre les populations innocentes et les forces républicaines de défense et de sécurité nationales ».
L’attaque de Tin Hamma, constate le communiqué, intervient « après celles de Bambaramaoudé et Bintagoungou, dans la logique  d’une série d’actes de violence récurrents entrepris par la CMA ». Aussi, « le gouvernement de la République du Mali s’étonne-t-il des allégations d’exactions attribuées aux forces armées nationales contre des populations suite aux évènements de Tin Hamma ». Il « s’insurge contre de telles accusations et invite les différentes sources à éviter l’amalgame et la surenchère ». Le gouvernement, indique le communiqué, « invite la médiation internationale et la communauté internationale à agir pour faire respecter l’Accord pour la Paix et la réconciliation du 15 mai 2015 dont elles sont garantes ».
Sur la même affaire de Tin Hamma, la MINUSMA annonce dans un communiqué, avoir « reçu des rapports inquiétants faisant état de violations graves des droits de l’Homme et du Droit international humanitaire, dont l’exécution d’un certain nombre de civils parmi lesquels pourrait se trouver un travailleur d’une organisation non gouvernementale internationale, dans le village de Tin-Hamma, dans la région de Gao ». Ces exactions, indique la force onusienne, « feraient suite aux affrontements qui ont opposé le 20 mai des membres de la Plateforme et de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) ». La MINUSMA indique avoir déployé « une équipe d’enquête sur le terrain pour rapidement établir les faits » et en attendant les résultats de cette enquête, « souligne que si les informations rapportées sont avérées, ces actes constitueraient des crimes graves dont les responsables devront rendre compte devant la justice ».
La mission onusienne « exprime sa plus vive inquiétude devant l’escalade alarmante des confrontations armées dans plusieurs localités du nord du Mali et condamne une fois de plus les violations flagrantes et continues du cessez-le-feu qui mettent en péril le processus de paix et dont les premières victimes sont les populations civiles ». Ces confrontations, précise-t-elle, « ne cessent d’entraîner des déplacements significatifs de populations civiles qui aggravent la situation humanitaire, réduisent grandement l’espace humanitaire, déjà limité, et affectent négativement l’accès  et la distribution de l’aide humanitaire destinée aux populations vulnérables, notamment les femmes et les enfants, qui ont un besoin urgent d’assistance ». 
Le communiqué de la MINUSMA « rappelle aux parties prenantes qu’en vertu de la Résolution 2164 du Conseil de Sécurité, elles doivent se conformer aux obligations que leur impose le droit international humanitaire: respecter et protéger le personnel, les installations et les secours humanitaires, faciliter le libre passage des acteurs humanitaires afin que l’aide puisse être apportée à tous ceux qui en ont besoin, tout en respectant les principes directeurs des Nations Unies concernant l’aide humanitaire et le droit international applicable ».

source : L Essor

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