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Attaque de la Terrasse de Bamako: Saouti Kouma confondu par ses empreintes

Les enquêtes vont vite concernant le présumé auteur de la fusillade de la Terrasse de Bamako, du nom de Saouti Kouma, appréhendé ces derniers jours par la police dans un village, reculé aux confins de la localité de Tamani, dans le cercle de Baraouéli. Le terroriste a été amené aux identités judiciaires, une section de l’investigation scientifique de la police, logée au cœur de l’Ecole de la police, où il a dû subir des tests d’empreintes judiciaires. Révélations…

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Dans la journée de mardi dernier, apprend-on de sources sécuritaires, Saouti Kouma, l’auteur présumé de la Terrasse de Bamako, moins d’une journée de son arrestation et de son évacuation à Bamako, avait à faire aux identités judiciaires (IJ), une section de la police scientifique, logée dans l’enceinte de l’École de la police, sise à N’Tomikorobougou, où il a dû procéder aux tests d’empreintes judiciaires.
Nul ne sait encore formellement (rien n’a encore filtré de la police scientifique), si les empreintes du fugitif de Baraouéli correspondent plus exactement à l’un des membres caïds du commando, auteur de l’attentat contre la Terrasse de Bamako. Mais, il est évident que l’homme, qui a été cueilli dans le village de Mallé, aux confins de Tamani, dans le cercle de Baraouéli, intéresse à juste titre les enquêteurs de la police, en ce sens que les premiers éléments de l’enquête sur ce dossier avaient révélé la présence d’un colosse, à l’allure militaire, mesurant un peu plus de deux mètres. En fait, le suspect appréhendé à Barouaéli, chez un marabout, est également donné par les éléments de la police, qui ont procédé à son arrestation, comme un vrai gaillard qui présenterait toutes les apparences du portrait-robot de l’homme recherché, comme membre de ce commando qui a attaqué la Terrasse de Bamako, dans la nuit du vendredi au samedi 7 mars dernier, faisant plusieurs victimes et autant de blessés.

Aux dires de nombreux observateurs, cette phase d’identification judiciaire est une étape cruciale, à laquelle le présumé suspect de l’attentat contre la Terrasse de l’hippodrome devait nécessairement passer. On le sait, depuis les premières heures de cette fusillade, dans la nuit du vendredi au samedi 7 mars dernier, des agents des forces spéciales avaient investi les lieux, ainsi que des enquêteurs de la police, dont le travail d’investigation avait pu permettre de confirmer, ce jour-là, qu’un véhicule, non immatriculé, et une moto ont transporté les membres du commando. Dans le feu de l’action, les enquêteurs de la police étaient parvenus à identifier qu’un membre du commando, avant de passer à l’acte, aurait fait un repérage sur les lieux.

Ces éléments d’enquêtes ont permis aux forces spéciales, quelques jours seulement après l’attentat de la Terrasse, de neutraliser trois terroristes venus du nord du Mali. Tous originaires du même village, les éléments d’enquêtes produits à l’époque par la police indiquaient plus nettement qu’ils avaient des complices dans la capitale malienne. Parmi ces derniers, un boutiquier et son frère, ainsi qu’un employé d’une société de transport. C’est lui qui aurait organisé par bus, à partir de la région de Gao, à Bamako, le voyage des trois principaux suspects. Au moins, l’un des trois hommes a séjourné un moment chez le boutiquier, en question.

C’est donc aux identités judiciaires (IJ) que se joue le sort de Saouti Kouma. Le concernant, et dans les moindres détails, les enquêtes se poursuivent pour révéler si les tests sur les empreintes digitales recueillies sur place, sur les lieux du crime, correspondent avec celles du suspect qui ont été déjà prélevées à l’École de police, au niveau des identités judiciaires (IJ). Il s’agit d’une opération d’investigation scientifique de la police qui repose sur des détails précis, concernant le lieu du crime, les objets personnels saisis et divers indices sur les empreintes prélevées.

L’intérêt de ces tests scientifiques porte sur le fait que le parquet de Paris, en son temps, avait ouvert une enquête, comme c’est toujours le cas quand un Français est victime d’un crime à l’étranger. Elle a été ouverte, on s’en souvient, pour assassinat en lien avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroristes, et confiée à la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire (Sdat).

Aux dernières nouvelles, on apprend qu’une équipe d’enquêteurs de la police serait sur le point de faire un aller-retour rapide dans le village, Mallé, où le fugitif a été appréhendé. Il s’agit, à en croire les informations, de suivre les traces de Saouti Kouma dans ce village, où il avait trouvé refuge, pour éventuellement découvrir des éléments sur des complicités qu’il pourrait avoir. En tous les cas, nous indique-t-on, le marabout, chez qui il a été appréhendé par la police avant d’être conduit à Bamako, à l’état actuel des choses, semble être hors de cause. Et pour cause ? Il est indiqué selon des sources sécuritaires crédibles que le fugitif aurait caché son projet criminel à son tuteur de Marabout en préférant avouer à ce dernier qu’il est venu là pour bénéficier d’un traitement spécifique pour une maladie qui le rongeait.

En attendant que les nuages se dissipent sur la personnalité criminelle de cet homme et éventuellement sur ses motivations terroristes et des connexions mafieuses qu’il pourrait entretenir avec d’autres filières djihadistes, l’intérêt aujourd’hui, pour les enquêteurs de la force, est justement de démêler au clair l’attentat de la Terrasse et de démasquer tous ceux qui en ont été mêlés, indirectement ou directement.

Par Sékouba Samaké

Source: Info-Matin

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