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Assurance maladie obligatoire (AMO) : La nécessité d’aller vers une prescription rationnelle des médicaments afin de pérenniser le système

Hier, jeudi 1er octobre 2020, le directeur général de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CANAM), Mahamane Baby, accompagné d’une forte délégation, a effectué une visite dans les structures sanitaires de la rive droite du district de Bamako. Les structures visitées par la délégation de la CANAM sont entre autres : le Centre de santé de référence de la commune V du district de Bamako (CSREF quartier Mali), le CSREF de Kalabancoro, la Pharmacie du 2ème pont et le laboratoire d’analyses médicales. L’objectif de cette visite effectuée par Mahamane Baby était de prendre contact avec ces structures, les difficultés auxquelles elles sont confrontées dans le cadre de la mise en œuvre de l’AMO (Assurance maladie obligatoire) et de trouver des solutions idoines. Au cours de ces différentes visites, le directeur général de la CANAM, Mahamane Baby a invité les médecins prescripteurs à faire une prescription rationnelle pour la pérennisation du système AMO.

Outre, le directeur général de la CANAM, Mahamane Baby, plusieurs autres responsables de la CANAM ont pris part à cette visite de terrain. Parmi ces responsables figurent Dr. Touré Mahamane Dédéou, Mme Diallo Kadiatou N’Diaye, Aliou M. Diallo, Abdoulaye Diallo, Issa Diarra et bien d’autres. La première étape de cette visite a concerné le Centre de santé de référence de la commune V du district de Bamako (CSREF quartier Mali). Ici, le directeur général de la CANAM, Mahamane Baby et sa délégation ont été accueillis par le personnel de l’hôpital avec sa tête Dr. Dembélé Adama, médecin chef adjoint dudit CSREF. Au cours des échanges, les responsables du CSREF ont fait savoir que l’hôpital souffre du manque de matériel. Quant au directeur général de la CANAM, il a invité les médecins à prendre leur responsabilité pour faire des prescriptions. Selon lui, tant qu’il y a médecin, l’infirmier ne doit pas faire une prescription sauf dans des cas exceptionnels. La deuxième étape de la visite fut celle de la Pharmacie du 2ème pont. A ce niveau, la délégation de la CANAM a été accueillie par le responsable de cette pharmacie, Dr. Dia Cheick Oumar. Prenant la parole, le directeur général de la CANAM a indiqué l’objectif de cette visite est de s’enquérir des difficultés auxquelles les prestataires sont confrontés. Et comme difficulté, le pharmacien a évoqué la longue file d’attente des patients au sein de l’officine. Le pharmacien a mis l’accent sur l’abus de prescription. « Il faut agir au niveau des pharmaciens et au niveau des prescripteurs », a-t-il dit. Au cours de la visite du laboratoire d’analyses médicales, la promotrice de ce laboratoire, Mme Bah Ami Paul Diallo, a invité les autorités à revoir le tarif des analyses. Quant au directeur général de la CANAM, il a précisé que des décisions impopulaires sont en train d’être prises au niveau de la CANAM mais qui sont utiles pour assurer la pérennité du système. Il a insisté sur l’application des textes. La quatrième et la dernière étape de cette visite a concerné le CSREF de Kalabancoro. La délégation de Mahamane Baby a été accueillie par le personnel de l’hôpital avec à sa tête, Dr. Haïdara Mamadou, médecin chef adjoint dudit CSREF qui s’est réjoui de cette visite. Parmi les difficultés évoquées par le personnel, il y a l’insuffisance des guichets à l’espace AMO, le manque de formation des agents de l’espace AMO et des médecins, les difficultés de remboursement des prestations, l’indisponibilité du code prescripteur etc. Répondant à ces préoccupations, les responsables de la CANAM ont indiqué que des dispositions seront prises pour trouver une solution adéquate. Cependant, le directeur général de la CANAM, Mahamane Baby a invité les médecins prescripteurs à faire une prescription rationnelle pour la pérennisation du système AMO. Il a souhaité qu’il n’y ait pas de fraude ni d’abus dans la mise en œuvre de l’AMO. « L’AMO perdait un milliard de FCFA par mois, ça ne pouvait pas continuer. Et on a dit stop ! C’est difficile dans notre pays d’appliquer les textes, or, si on n’applique pas la loi, on n’avance pas », a-t-il dit. A ses dires, il y aura d’autres reformes pour rendre le système de contrôle beaucoup plus efficace. Il a souhaité que l’ensemble du pays puisse être couvert par l’assurance maladie. Au terme de la visite, Mahamane Baby nous a accordé une interview dans laquelle il précise que l’AMO est un outil formidable.

Aguibou Sogodogo 

Source: Le Républicain-Mali

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