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Association malienne des sourds : UNE MARCHE POUR RECLAMER DES DROITS

Prés de 800 enfants à la naissance sont atteints de déficience auditive chaque année dans le monde, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Les personnes handicapées représentent 15% de la population mondiale. Au Mali, cette couche sociale représente 15,5% de la population. Sur ce pourcentage, 4% serait porteuse de handicap auditif. 0,20% de ces personnes atteintes de déficiences auditives fréquentent un établissement scolaire. Toujours selon l’OMS, les élèves sourds sont victimes de discrimination. Ils n’ont pas la possibilité de poursuivre les études jusqu’aux niveaux secondaire et supérieur. Le nombre d’élèves sourds détenteurs du Diplôme d’études fondamentales (DEF) non orientés dans les lycées augmente chaque année.

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A cela s’ajoutent des enseignants non qualifiés pour encadrer ces déficients auditifs. En outre, depuis la création des écoles, 80% des sourds muets ayant obtenu le DEF n’ont toujours pas accès à une formation professionnelle, ni à un emploi décent, malgré l’existence de la convention internationale relative aux droits des personnes handicapées (CIRDPH) et sa ratification par notre pays en avril 2008. De nos jours, les personnes handicapées, en général, et celles ayant une déficience auditive en particulier, font face à beaucoup d’obstacles liés aux difficultés d’orientation de ces enfants dans les établissements secondaires et professionnels.
C’est pourquoi l’Association malienne des sourds (AMASOURDS) a battu le pavé vendredi 29 septembre pour réclamer ses droits.
La marche, qui a débuté vers 9 heures, est partie du monument « Kwamé N’Krumah » à Hamdallaye ACI 2000 pour s’achever à la Primature, à la Cité administrative. « On peut faire tout sauf entendre. Le droit à l’éducation, à la santé, à l’information, à l’emploi. Oui pour l’intégration », étaient des slogans que scandaient les manifestants. Arrivés à la Primature, les déficients auditifs ont remis leurs doléances au conseiller technique à la Primature, Siaka Diawara.
La mise en application de la convention internationale des droits des personnes handicapées, l’introduction de la dactylologie dans les programmes de formation des Instituts de formation des maitres (IFM), l’orientation systématique de tous les enfants sourds admis au DEF dans les Centres de formation professionnelle avec des mesures d’accompagnement, l’ouverture d’un lycée pour élèves sourds au Mali, l’adaptation du programme pédagogique et des manuels scolaires pour les élèves sourds. Telles sont les doléances remises au conseiller technique.
Les déficients auditifs réclament aussi leur accessibilité aux informations télévisées, aux discours des officiels (président de la République, sessions parlementaires de l’Assemblée nationale, campagnes de sensibilisation et processus électoraux).
Ils demandent également l’accès aux services de base, aux programmes de formation de l’APEJ, de l’ANPE, du FAFPA et du ministère de la Formation professionnelle. Ils exigent aussi des mesures spécifiques pour le recrutement des sourds ayant obtenu le DEF comme enseignants dans les écoles des sourds, l’octroi de subventions à toutes les écoles pour sourds afin de rendre plus flexible leur gestion. Siaka Diawara a promis aux manifestants de transmettre leur message à qui de droit.
Oumar SOGOBA

 

Source: essor

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