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Assemblée nationale : OUI POUR LA CREATION DE ATI

Cette agence s’occupera de l’aménagement des terres et de la fourniture d’eau d’irrigation
Après la séance d’interpellation du jeudi 02 juillet, la représentation nationale a adopté dans la même lancée deux projets de lois en provenance du ministère du développement rural.

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Le premier projet de loi est relatif à la ratification de l’Ordonnance n°2015-016/P-RM du 02 avril 2015 et porte sur la création de l’Agence de l’aménagement des terres et de fourniture de l’eau d’irrigation (ATI).
Cette Ordonnance a été initiée par le ministre du Développement rural et adoptée par le Conseil des ministres en sa séance du 1er avril 2015. Elle trouve son fondement dans le fait que notre pays est relativement bien doté en terres cultivables et en eau. On estime, en effet, le potentiel en terres cultivables du Mali à 43 millions d’hectares. Sur cette énorme masse de terres propices à l’agriculture et à l’élevage 3,7 millions d’hectares seulement, soit 7%, sont cultivés. 2,2 millions d’hectares dont 1.800.000 ha dans la seule vallée du fleuve Niger sont aptes à l’irrigation.
Les ressources en eau sont autant considérables dans les deux vallées des deux fleuves qui traversent le pays et leurs affluents que dans les différents…. aquifères où les réserves sont estimées à plus de 2.500 milliards de m3 avec des taux de renouvellement annuel de 60 milliards de m3. Vu ce potentiel, il ne fait aucun doute que notre pays peut prétendre à devenir le grenier de l’Afrique de l’Ouest. Malheureusement, la superficie aménagée est estimée à seulement 18%, soit 404.163 hectares.
Le constat est : malgré les efforts considérables déployés par l’Etat et les partenaires techniques et financiers, ces différents acteurs restent confrontés à plusieurs contraintes et difficultés qui ont pour conséquence un très faible rythme d’aménagement avec une moyenne de 10.000 à 13.000 ha par an. A l’analyse il apparait que cette mauvaise performance est due à la faible capacité de mobilisation des ressources financières nécessaires pour la mise en valeur du potentiel aménageable. Elle réside également dans l’insuffisance des ressources humaines de qualité et dans l’impossibilité pour les structures concernées de recruter certaines expertises pointues du secteur privé. Enfin, on explique la faible performance par la dépendance de la lourdeur des procédures de passation des marchés publics qui entrainent souvent des retards dans la réalisation des travaux d’aménagement.
Afin de pallier ses goulots d’étranglement du développement de notre agriculture, le gouvernement a décidé de créer une structure d’aménagement des terres et de fourniture d’eau d’irrigation dotée de la personnalité morale et de l’autonomie financière dénommée Agence de l’aménagement des terres et de fourniture de l’eau d’irrigation. L’ensemble des 120 députés présents ont dit oui à sa création contre zéro abstention et zéro contre.
C’est par le même score (120 pour, 00 abstention, 00 contre) que les élus ont aussi adopté le projet de loi autorisant la ratification de l’accord de prêt signé à Bamako le 09 avril 2015 entre le gouvernement de la République du Mali et la Banque ouest africaine de développement (BOAD) pour le financement partiel du Programme de développement de l’irrigation dans le Bassin du Bani et à Sélingué (PDI-BS) et l’aménagement de 8000 hectares du casier de Kandara dans la zone de Djenné.
Par cet accord, la BOAD octroie à notre pays « un prêt d’un montant de 10 milliards FCFA pour le financement partiel du Programme due Développement de l’irrigation du Bassin du Bani et à Sélingué » et pour l’aménagement de 8000 ha du Casier de Kandara dans la zone de Djenné. Le prêt est consenti pour une durée de 10 ans, à compter de la date d’entrée en vigueur de l’accord de prêt, y compris un différé de 3 ans pendant lesquels seuls les intérêts, commissions et frais y afférents sont exigibles. Le remboursement du principal s’effectuera en 14 versements semestriels les 30 avril et 31 octobre de chaque année. A terme échu, notre pays versera un intérêt calculé au taux de 7,60% l’an sur les sommes ayant fait l’objet de mise à disposition et non encore remboursées.
L’ordre du jour de la plénière du jeudi comportait aussi « l’examen du rapport de la commission ad hoc chargée de l’examen de la demande de mise en accusation de l’ancien président Amadou Toumani Touré ». Ce point a été renvoyé à une prochaine session.
G. A. DICKO

source : L’ Essor

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