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Assemblée nationale : LA SECURITE EN VEDETTE

colonel salif traore ministre securite interieure protection civile assemble nationale parlementLa séance de questions orales du député Karim Keïta au ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le colonel-major Salif Traoré, intervient dans un contexte particulier marqué par l’attaque terroriste à l’hôtel Radisson Blu

L’interpellation du gouvernement par le Parlement est un exercice démocratique qui vise à assurer l’opinion de la pertinence et de la cohérence des actions conduites par le gouvernement. La nature de ces interpellations va du tout critique au besoin d’information et d’assurance. C’est dans cette deuxième catégorie que l’on peut classer l’interpellation hier du ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le colonel-major Salif Traoré par Karim Keita sur la situation sécuritaire de notre pays. Rappelons que Karim Keita est député RPM élu en Commune II du District de Bamako et qu’il est le président de la Commission de la défense et de la sécurité de l’Assemblée nationale.
Cette interpellation intervient dans un contexte particulier après l’attaque terroriste contre l’hôtel Radisson de Bamako, le 20 novembre. L’élu de la nation a posé une série de questions orales (16 au total) au ministre Salif Traoré. Il voulait savoir ce qui s’est réellement passé à l’hôtel Radisson, et s’informer sur les actions concrètes menées contre le terrorisme.
Il a été également question de la libre circulation des personnes au sein de l’espace CEDEAO, de l’efficacité de nos services de renseignement ou encore de la montée de l’islamisme radical dans notre pays.
Où en est-on avec la création du Centre de lute contre terrorisme ? Quel est l’apport des TIC dans cette lutte ? Voici d’autres questions du député qui s’est également inquiété par rapport à ce qu’il considère comme le déficit de communication du gouvernement sur certaines questions dites sensibles.
En réponse le colonel-major Salif Traoré a estimé que c’est pour lui une nouvelle opportunité de donner la bonne information à l’opinion publique. Il a rappelé ses multiples sorties médiatiques sur l’attaque contre le Radisson.
Dans le souci de ne pas compromettre l’enquête judiciaire en cours, le ministre n’a pas voulu aller au-delà de ses précédentes déclarations sur la façon dont l’attaque a été menée, sur l’intervention des forces de sécurité, sur l’appui des forces étrangères ou encore le bilan de l’opération.
Salif Traoré a assuré que pour le moment, toutes les informations qui contredisent celles données par ses soins ne sont que pures spéculations. Il précisé que l’enquête avance et que l’observation de l’Etat d’urgence y contribue pour beaucoup.
Concernant la question de savoir si le Mali dispose d’une stratégie adéquate de lutte contre le terrorisme, le ministre dira qu’elle existe bel et bien et qu’elle est conforme à la politique de défense et de sécurité telle qu’adoptée par le Conseil de défense en décembre 2014.
Cette stratégie combine les trois fonctions d’anticipation, de protection et d’intervention. En terme de plan d’actions, Salif Traoré soutient que le département qu’il dirige a développé une approche participative axée sur la préparation, la formation, l’équipement et la réorganisation du dispositif de commandement. A ce propos, le ministre a évoqué la création d’un centre de communication, d’un centre de réflexion et d’action mixte au niveau du ministère, et l’implication des autorités communales et coutumières dans le combat contre l’insécurité. Il a aussi fait état du renforcement des contrôles sur les personnes à l’intérieur du pays et aux frontières. Le ministre a par ailleurs promis qu’une attention particulière sera portée à la formation et à l’équipement des forces spéciales pour leur donner plus d’efficacité.
Enfin la question du radicalisme religieux. Le colonel-major Salif Traoré estime qu’elle doit être traitée avec toute la rigueur qu’il faut et a annoncé l’organisation prochaine d’un séminaire sur la question par le ministère des Affaires religieuses et du Culte, en collaboration avec les leaders religieux.
Le député Karim Keïta a admis que les réponses apportées à ses questions par le ministre ont été claires. Il ne pouvait donc que le féliciter et l’encourager et à poursuivre dans cette voie.

L. ALMOULOUD

source : Essor

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