Cette institution est l’émanation du peuple malien à travers une représentativité fonction du nombre de députés élus. Aujourd’hui plus que jamais, les citoyens ont un regard sur les députés qui, pour la plupart, ont échoué à porter la voix des populations dans la prise de décisions.
Au Mali, les lois passent selon l’enveloppe d’argent offerte en «dessous de table» à certains élus. Sans chercher à comprendre, les députés votent les lois les deux mains et deux pieds en l’air.
Aujourd’hui, la vigilance est plus que de rigueur avec le projet de réorganisation administrative et territoriale enclenché par le gouvernement du Mali, sur les pressions de la communauté internationale et de certains groupes armés qui font dudit projet l’une des conditions «sine qua non» de la paix.
Si hier, le gouvernement a été taxé d’imposer l’accord issu du processus d’Alger en ignorant carrément l’Assemblée nationale. Maintenant, il est clair que si ce projet venait à passer, ça ne saurait être fait sans la bénédiction des élus. C’est pour cela que les regards et les pressions populaires se tournent désormais vers l’hémicycle.
Ils sont 147 députés qui seront appelés à valider ou pas ce projet que j’appelle «projet d’apartheid du Mali» et naturellement, la majorité d’entre eux servent un régime au détriment de ceux dont ils tiennent leur mandat.
L’avertissement sera tranchant et précis à l’endroit de tout élu de la République qui fera la politique du ventre et du bas ventre en acceptant des deux mains et deux pieds soulevés le morcellement du Mali pour des miettes.
Ce processus sera suivi avec une attention spéciale. Tout député qui se sera rendu complice du complot de division du Mali, aura son nom inscrit sur la liste des traîtres de la République. Ce dernier tournant reste le verrou à ne pas sauter par certains députés, si tant est qu’il leur reste un peu d’amour pour le Mali.
Ibrahima BEN
Source: Le Reporter