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Assassinats à Bamako : Des pratiques qui bouleversent

Un passager égorge un apprenti. Un Imam quittant la mosquée a été mortellement poignardé dans le dos. A Bamako, ces genres d’assassinats bouleversent l’opinion publique et remettent l’efficacité des forces de sécurité et la crédibilité de la Justice maliennes en cause. Notre société bascule.

En moins de deux semaines, dans la capitale malienne, Bamako, deux cas d’assassinats perpétrés contre des paisibles citoyens soulèvent des interrogations et effraient le chemin vers lequel notre société est en train de se diriger.

L’Imam Abdoul Aziz Yattabaré a été poignardé par un conducteur de tricycle (Katakatani), le 19 janvier dernier, quand il revenait de la prière de l’aube (Fadjir). Transporté en urgence à la clinique Pasteur, il n’a pas pu résister et a succombé de ses blessures.

Le samedi 26 dernier, vers le petit soir, dans le quartier de Niamakoro, en Commune VI du District de Bamako, un passager, soudeur de son état, égorge un apprenti de « SOTRAMA » pour une histoire de monnaie (jetons non rendus). Les apprentis Sotrama se sont vengés en tuant sur le coup l’assassin de leur camarade.

Si l’assassin de l’imam croupit à la police en attendant d’être fixé sur son sort par le Juge, le cas de l’apprenti et celui du soudeur est complexe. Car, les deux étant mort, selon des sources sur place.

En tout cas, force est de reconnaitre que la pratique sort de l’ordinaire et perturbe la quiétude sociale amenant aujourd’hui le commun des mortels à s’interroger anxieusement sur le devenir de notre ordre social.

Peut-on dire que c’est le manque de confiance à la justice qui pousse les gens à agir de la sorte ? Pourquoi se rendre justice soi-même ? Notre société ne se dirige-t-elle pas vers l’anarchie ? Autant des interrogations permettant de comprendre le phénomène nouveau pour agir vite.

Toutefois, il n’est pas trop tard pour contrecarrer ce genre de comportements furieux par le biais de l’éducation et de la sensibilisation des citoyens en perte de vitesse.

S’associant aux lots d’insécurité à Bamako et dans le reste du pays, ces deux cas d’assassinat ne sont pas assimilables au manque de compétences des autorités en charge de la sécurité des citoyens et de leurs biens. Par contre, il incombe à la société entière d’y prendre conscience et agir urgemment.

Ousmane MORBA

Source: L’Observatoire

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